Après son mutisme pendant la campagne électorale pour le premier tour, Nicolas Sarkozy sort du silence.
L’ancien président de la République a annoncé ce mardi dans un communiqué publié sur son compte Twitter qu’il allait voter pour Emmanuel Macron au deuxième tour de l’élection présidentielle. « Je crois qu’il a l’expérience nécessaire face à une grave crise internationale plus complexe que jamais ». Il estime également que le « projet économique» du chef de l’État «met la valorisation du travail au centre de toutes ses priorités », et que son « engagement européen est clair et sans ambiguïtés ».
Sachant les bonnes relations et la proximité entre l’ancien président de la République et celui qui mise à un deuxième mandat, ce qui n’avait pas réussi à faire lui-même, ce choix n’est pas une surprise et, en réalité, il était attendu.
Mais les dirigeants actuels de son (ancien ?) parti ne s’attendaient peut-être pas la conclusion…
Nicolas Sarkozy estime que « la fidélité aux valeurs de la droite républicaine » et « la culture de gouvernement » des Républicains doivent les conduire « à répondre à l’appel au rassemblement d’Emmanuel Macron ».
Boom ! C’est exactement ce que la direction du parti a refusé de faire lors de sa réunion de lundi, en choisissant une ligne médiane, à la Ponce Pilate : non à MLP, ni au soutien à Emmanuel Macron. Un menu à la carte qui permet de ne pas choisir entre la ligne para-extrémiste de Eric Ciotti et celle de ceux qui se prononçaient pour un pacte républicain en premier lieu et de gouvernement ensuite.
Nicolas Sarkozy lui a choisi la clarté et fait son choix. Est-ce-que son indication sera suivie par l’électorat de plus en plus étriqué de la droite républicaine ? Nul peut le dire avec certitude mais comme l’on dit dans ces cas, il veut mieux l’avoir à sa faveur que contre.
Autrefois « dominus » absolu de ce mouvement politique, Nicolas Sarkozy n’a certes plus l’aura des temps passés. D’ailleurs, à l’occasion de la présidentielle 2017, sa participation à la primaire de LR avait été un camouflet pour lui : troisième après son ancien « collaborateur » François Fillon et son rival de toujours Alain Juppé.
