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22 novembre 2024

Didier Deschamps : « Gagner contre l’Italie pour ne pas avoir de regrets »

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Nice-Premium : Votre venue ici au Challenge du Coeur?

jpg_deschamps1.jpg Didier Deschamps : Je suis consultant avec Gilles Veissière sur Canal Plus. On est en relation toute l’année. Il m’a demandé de venir parrainer cette manifestation. En fonction de mon emploi du temps, j’essaie d’accepter le plus souvent possible surtout quand il s’agit de jeunes. Et puis, je suis venu en voisin, j’habite Cap d’Ail.

NP : Votre actualité?

Didier Deschamps : Je profite de ma famille. Je suis consultant à RMC pour l’Euro 2008.

NP : L’autre côte?

Didier Deschamps : J’ai appris le fonctionnement des médias en étant à l’intérieur même si je ne suis pas journaliste mais seulement consultant. J’ai appris les intérêts des uns et des autres. J’ai une meilleure connaissance de ce métier. Je serais peut-être différent avec les médias maintenant. Ils sont importants. Il y a énormément de communication. Il y a les médias internet aussi qui deviennent très nombreux. Etre de l’autre côté, ça permet de mieux se rendre compte de tout ça. Dans mes commentaires, je ne veux pas critiquer mais seulement analyser.

NP : La saison prochaine?

Didier Deschamps : J’ai envie de redevenir entraîneur. Je n’ai pas entraîné cette année et ça m’a fait du bien. J’ai enchaîné tout de suite après ma carrière de joueur en entraînant l’As Monaco. L’an prochain, je veux avoir un rôle à jouer dans le foot. Cette année m’a permis de prendre du recul, sans le stress quotidien du métier d’entraîneur.

NP : Une préférence?

Didier Deschamps : Non. Il n’y a pas de préférence entre la France et l’Etranger. Il y a des priorités dans les choix. Entraîner pour entraîner ça ne m’intéresse pas. Il faut un challenge et une bonne situation pour pouvoir m’exprimer. Je hais la défaite. Il faut que je puisse transmettre ça.

NP : Les rumeurs?

Didier Deschamps : Il y a eu du vrai et du faux. Il y a eu des rumeurs folles. Il suffit d’un mot dans une conversation avec un journaliste pour que ça prenne des proportions incroyables. On peut rapidement dire tout et son contraire.

NP : Le championnat de France?

Didier Deschamps : Le championnat perd ses internationaux et on a du mal à faire venir des joueurs étrangers de première catégorie. Les équipes sont obligés de faire appel à des jeunes de 17 et 18 ans. Il y a aussi une homogénéité qui n’est pas, à mon avis, un avantage. Il doit y avoir les mêmes équipes qui jouent chaque année la Ligue des Champions. Cette élite tire les autres équipes vers le haut. Elle doit fonctionner comme une locomotive.

NP : L’OGC Nice?

Didier Deschamps : J’ai vu et parfois commenté les matches de l’OGC Nice cette saison. C’est le jour et la nuit avec l’année dernière. Les Niçois ont joué les premiers rôles mais ont eu un peu de mal en fin de saison. Il faut asseoir le club. Là, des joueurs importants sont partis. C’est logique avec les moyens économiques de l’OGC Nice. Ils avaient le 17ème budget. Frédéric Antonetti a réalisé quelque chose de très bien avec ces moyens.

NP : L’AS Monaco?

Didier Deschamps : Monaco c’est plus compliqué. Il y a une instabilité des dirigeants. Ça fait mal de voir ce club comme ça alors qu’il y a tout pour que Monaco joue les premiers rôles d’une manière pérenne. C’est un choix d’hommes dans la politique sportive avec des erreurs commises. Le virage de la finale de la Ligue des Champions a été mal négocié. Le club n’y était pas préparé.

NP : Monaco, club du cœur?

Didier Deschamps : Je prête plus d’attention à Monaco. C’est ce club qui m’a apporté de la crédibilité en tant qu’entraîneur. Arriver en finale de la Ligue des Champions a été une aventure extraordinaire.


NP : Entraîner à nouveau Monaco?

Didier Deschamps : Il ne faut jamais dire jamais. C’est une question de l’offre et de la demande. Attention, ce n’est pas un appel du pied!

NP : La Juventus?

Didier Deschamps : J’ai accepté le challenge. La Juve était en difficulté. C’était une manière de renvoyer l’ascenseur.

NP : Le parcours de l’Equipe de France à l’Euro?

Didier Deschamps : C’est très difficile à vivre. Je suis le supporter numéro un de l’équipe de France. C’est la crédibilité du foot français. Le début du tournoi a été très compliqué. La qualification reste possible. Il faut absolument battre l’Italie pour ne pas avoir de regrets.

NP : Deschamps futur sélectionneur?

Didier Deschamps : Être entraîneur de l’Equipe de France serait une fierté et une reconnaissance. Il faut que ce soit le bon moment, que je sois libre et qu’on me veuille. Mais ce qui est certain c’est que dans ma carrière d’entraîneur, ce serait une fierté.

NP : Le Handball?

jpg_deschamps_veissiere.jpg Didier Deschamps : C’est un sport où il y a eu de grandes victoires chez les hommes et les femmes. Les deux sélections, féminines et masculines, sont qualifiés pour les Jeux Olympiques. Il n’est pas assez médiatisé. Il y a beaucoup d’exigences physiques avec beaucoup de contacts. J’aime bien regarder. J’ai cotoyé les handballeurs de l’OM-Vitrolles quand j’évoluais à l’OM. J’ai ensuite parfois rencontré les joueurs de l’Equipe de France, notamment Jackson Richardson, lors de cérémonies officielles entre sportifs.

NP : Gilles Veissière?

Didier Deschamps : Je me souviens de l’un de mes premiers matches avec l’OM. C’était contre Istres. Il avait failli m’expulser dès le début de la rencontre après un tacle. Ça pouvait chauffer parfois entre nous. Il n’a pas sa langue dans sa poche. Moi non plus. Les voix s’élevaient. C’était une manière de marquer son territoire. Il a arbitré de grands matches et dans de grandes compétitions.

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