Le chantier était au point mort. Le trou béant. Le personnel du CHU mécontent. Et pourtant, Christian Estrosi, maire de Nice, annonçait hier fièrement : « Les Niçois auront leur hôpital du XXIè siècle. » Attendu depuis longtemps, Pasteur II devrait sortir de terre d’ici trois à quatre ans, pour la plus grande partie. Une aide de 3 millions d’euros reconductible sur 20 ans (sur un budget total de 300 millions d’euros) vient d’être accordée à la Ville, en raison des difficultés financières que connaît le CHU. Cette aide sera versée dès la conclusion d’un contrat de retour à l’équilibre financier avec l’agence régionale de l’hospitalisation. « Le déficit de l’établissement est de 36 millions d’euros cette année et sera de 50 millions d’euros l’année prochaine », a précisé le « sauveur » de Pasteur II.
55 départs à la retraite non remplacés
Et pour savoir comment on en est arrivé là, Christian Estrosi a demandé la réalisation d’un audit sur la gestion du précédent directeur général du CHU, Jean-Jacques Romatet. La question de l’inventaire du patrimoine de l’établissement sera également soulevée. « Le CHU n’a pas vocation à être un gestionnaire de biens, a assuré le Maire. Leur revente pourrait, par exemple, servir à construire des logements. »
Lors des négociations entre les représentants syndicaux et le conseil d’administration du CHU, la principale revendication était : pas de licenciement. Au terme de trois rencontres, dont une qui a vu le ministère de la Santé accueillir des syndicats locaux pour la première fois de son histoire, les différentes parties sont arrivées à un accord : sur les quelque 6 000 employés que compte le CHU, seuls 55 départs à la retraite (et uniquement de personnels administratifs) ne seront pas remplacés.