Pendant sa semaine de vacances, l’équipe de Nice Premium est heureuse de vous offrir une compilation de ses meilleurs articles. Pour cette avant-dernière journée, vous retrouverez les 5 interviews les plus vues de l’année sur Nice Premium.
Nice Premium: Quel est votre sentiment à la suite de cette nomination à l’UMP ?
Christian Estrosi: J’ai simplement retrouvé ma place naturelle au sein de ma famille politique. Le président de la République m’a demandé d’accepter d’exercer des responsabilités importantes. Je n’allais pas refuser dés lors que je pouvais y préserver toute ma personnalité et rester libre d’action et de parole, le tout en contribuant à la cohésion et à l’unité de notre famille politique.
NP: En quoi consistent vos nouvelles fonctions ?
Christian Estrosi: C’est une fonction très généraliste, où j’ai l’intention de m’investir personnellement, afin d’entretenir nos bases populaires et de faire en sorte que soient entendus tous ceux qui s’étaient retrouvés dans le projet présidentiel en mai 2007. Ceux-là même qui peuvent parfois avoir le sentiment que l’on s’est écarté de certains engagements, alors qu’à l’inverse, la réforme est là. Je pense que les Français ont besoin que l’UMP leur explique ses actions : la force du mouvement fondé par Nicolas Sarkozy, c’était sa base populaire, où l’on trouvait aussi bien des ouvriers que des salariés du public et du privé, des gens de toutes conditions et de toutes origines. Aujourd’hui, plus que jamais, le besoin d’explication se fait sentir. Et ce n’est pas en restant enfermé dans une tour d’ivoire que cela est possible : j’ai l’intention de beaucoup occuper le terrain. Mon ambition est d’être à la fois à l’écoute des députés de terrain, enracinés dans leur terroir, qui ont besoin de se faire entendre auprès de nos plus hautes instances, et de veiller à ce que les députés eux-mêmes n’oublient pas que nous sommes là parce que les Français l’ont voulu. Il est juste qu’ils attendent en retour que nous respections nos engagements.
NP: Nous approchons bientôt des 100 jours de votre mandat à la Mairie de Nice. C’est encore une nouvelle que vous allez porter à connaissance des Niçois dans quelques jours?
Christian Estrosi: Non, je ne mélange pas mes responsabilités politiques nationales et l’énergie que je consacre désormais à ma ville. Les 100 jours, ce sont 100 jours pour les Niçoises et les Niçois. Chacun sait que je veux être ici le maire de tous les Niçois au-delà de tout débat idéologique. Pour les Niçois, le fait que j’ai l’écoute et l’attention des plus hautes autorités de l’Etat, me permettra de peser sur des dossiers importants. L’hôpital Pasteur, qui était en situation d’échec, en est un bon exemple : désormais, Pasteur II va pouvoir voir le jour grâce aux 60 millions d’euros que j’ai pu obtenir. C’est important d’avoir du poids et d’être entendu au niveau national. Dans le même temps, je veux que ma relation avec les Niçois continue à se poursuivre en fédérant des gens de tous horizons sur notre projet municipal.
NP: L’opposition ne manquera pas de vous rappeler qu’avec ce nouveau poste, vous vous éloignez un peu de Nice. Qu’est ce que vous répondrez à cela?
Christian Estrosi: Ils n’ont qu’à regarder mon emploi du temps ! D’abord ce n’est pas à l’opposition de juger, c’est aux Niçois. Et les Niçois ont un bon jugement sur l’action que je mène avec mon équipe en ce moment. Je dis simplement à l’opposition « Soyez prudent ! A trop vouloir vous enfermer dans un débat droite/gauche, alors que je l’ai complètement dépassé en vous invitant à construire et non pas à détruire systématiquement. Vous vous faites du tort à vous-mêmes si vous souhaitez vous enfermer dans ce débat sectaire, politicien et idéologique. Moi, il ne m’intéresse pas et je me placerai toujours au-dessus.