« Bon ! Les filles ont fait comme on a dit, on reste groupées et on se concentre que sur les fringues repérées… » ; Marine 24 ans étudiante en histoire à Nice, rappelle les consignes à ses deux acolytes. Leur périple commence dès la sortie du tramway, arrêt « Jean-Médecin », face aux Galeries Lafayette.
Le petit groupe s’insère dans l’embouteillage humain qui se forme le long de l’avenue commerçante. La méthode est simple et bien définie, elles prennent, entassent et essayent où elles le peuvent. Cela ressemble à une organisation militaire. Tee-shirt, top, pantalon, mini- short et chaussures : rien n’est laissé au hasard. L’expérience et l’œil avisé de notre petit groupe provoque des ravages. « Cela fait pratiquement, dix jours qu’on repère dans les boutiques, à demander si tels ou tels articles seront soldés… » Avoue Marie l’air gêné.
« Allez, les caisses et on poursuit par Nice Etoile… » Anouchka, remotive l’équipe de choc. La chaleur, le soleil, et le monde ; rien ne leur est épargné, aujourd’hui, en ce premier jour des soldes. Trois niveaux, des dizaines de boutiques à visiter, la fin de matinée va être chargée pour les trois niçoises. « Allo ? Quoi ! Mais t’es sure ?… », Marie vient de recevoir un appel, une amie lui conseille d’aller au plus vite chez « San Marina », dans la rue piétonne, leur offre chaussures est très intéressante mais sur tout immanquable. Tous les articles rêvés sont là : Talons-hauts, ballerines, spartiates ou tongs,. « Enfin, je les trouve… ».
Marine, le visage réjouit devant une paire de spartiates. Ce sont les chaussures à la mode pour cet été, inspiré par celles portées par les guerriers de la Grèce antique. Mais elle n’est pas la seule à les avoir vues. 
Une lutte effrénée commence, puis de longues et âpres négociations avec deux autres clientes. L’en voit sortir victorieuse. « C’est ça les soldes ; si tu n’es pas motivé ; tu n’as rien. »
Allez, courage les filles (et les garçons aussi) plus que cinq semaines de sport.
