François Paris dirige le CIRM de Nice. Pour ceux qui l’ignorent, le CIRM est l’un des sept centres nationaux de Création Musicale. Ses activités s’articulent autour de quatre axes : production, diffusion, recherche et formation. Elles réunissent des professionnels : compositeurs, assistants musicaux, chercheurs, ingénieurs du son, musicologues, étudiants en composition électroacoustique, travaillant, entre autres, sur les nouvelles technologies au service de la création musicale.
François Paris est compositeur, amoureux de la musique et de son développement. Il est arrivé à Nice en 2000. Depuis, il se bat pour maintenir l’excellence de son centre. Les compétences techniques, aussi bien en matériel qu’en personnel, sont présents. Tout est bien dans le meilleur des mondes… Malheureusement non. Les bureaux situés sur l’Avenue Jean Médecin ne sont pas fonctionnels. «Il est difficile de déplacer notre matériel. Il faut descendre deux étages. On est obligé de payer des manutentionnaires. C’est un budget… » persifle François Paris. Pour des raisons de sécurité, il est impossible de faire venir plus de vingt personnes au 33 avenue Jean Médecin. Le CIRM a pourtant vocation à montrer ses activités et productions. Elle le fait régulièrement dans les écoles, pendant le Festival Manca ou la semaine du son. Le CIRM de Nice est le troisième centre national de création musical mais est le dernier au niveau du budget. 
François Paris prend ça avec philosophie : «Il faut quitter la culture du résultat pour celui du résultat de la culture. A Nice, on pense d’abord à l’extraordinaire avant de penser à l’indispensable. » Depuis son arrivée, il réclame de nouveaux locaux. Une vaine réclamation même si on comprenait sa demande. « J’espère que l’arrivée de Muriel Marland Militello comme adjointe à la culture, passionnée de musiques, permettra ce déménagement. ».
Mercredi dernier, à son bureau, François Paris recevait une personne non voyante, amoureux de musiques, de nouvelles technologies et créant des oeuvres d’art. Durant une heure, les deux passionnés ont discuté de comment assembler toutes ses spécialités : musique, art plastique, braille. Un dialogue de spécialiste que les « non informés » pourront décrypter lors de la semaine du son qui se déroulera en janvier.
Suspens…
