« Christian Estrosi paie de la publicité sur Nice Matin pour dire à la population : « On vous écoute » mais il y a trois mois, il a commandé des études pour le tracé de la ligne 2. Ensuite, vis à vis de nous, il dit qu’il est ouvert, qu’il écoute l’opposition et on apprend tout par la presse. » Michèle Matringe s’emporte. Elle contraste avec le ton posé de ses deux compagnons Paul Cuturello, Patrick Allemand. Plus pédagogique, le leader azuréen socialiste explique : «On n’est pas hostile à un passage du Tram sur la Prom. Ce qu’on ne veut pas c’est du tracé à l’ouest. Il ne dessert ni Les Moulins, ni le Cadam, ni le Nikaia, ni le grand stade. On veut faire une contre proposition : on part de la Place Masséna, puis la Promenade des Anglais mais on dessert tout l’ouest pour arriver au Centre Administratif en passant soit par la Route de Grenoble ou le Boulevard Montel. Il faut penser aux Niçois qui travaillent, aux écoliers qui se rendent au Parc des Sports, et tous ceux qui iront voir les concerts au Nikaïa. »
Le groupe socialiste voudrait profiter de l’économie réalisée par un tracé coupé de sa partie est (Place Masséna-Port de Nice) pour le rallonger à l’ouest. Les mathématiques remplacent la pédagogie. « C’est 33 millions d’Euros le kilomètre de Tram. On en économise 66 à l’est. Autant les utiliser à l’Ouest. Le quartier des Moulins, c’est quand même 12 000 habitants ». Dans le rôle de prof de math : Paul Cuturello.
Dernier problème soulevé par le groupe socialiste et Patrick Allemand : « Les matériels de la ligne 1 et ceux de la ligne 2 sont incompatibles puisqu’ils n’auront pas la même source d’alimentation. Cela empêchera les rames de partir du Rouret et de dévier au niveau de Masséna vers la ligne2… »
Le débat sur la ligne 2 ne fait que commencer.
