Mais lui il s’est notablement éloigné du sketch cher à ses collègues pour s’orienter principalement vers le théâtre même s’il a écrit pour la télévision. C’est sûrement pour cela qu’il est moins connu du grand public que les autres mais on sent au moins le même plaisir. Pour la quatrième année consécutive , il est venu à La Colle sur Loup monter une pièce » Feu la Mère de Madame », dans ce lieu si enchanteur du Jardin Public pendant les « Rencontres autour des notes et des mots », ce festival pas comme les autres dans un village pas comme les autres non plus.
Ce Jardin Public il ne se trouve pas à la vue de tous car il se mérite, on doit absolument le préserver.
Tout comme il ne faut pas dénaturer Feydeau, l’auteur de cette pièce dont Bruno Chapelle a voulu fêter le centenaire de la création de « Feu la Mère de Madame » avec l’avant-première nationale d’une création « chapellienne », un honneur que ce village reçoit pour la seconde fois en 4 ans. La première fois, c’était en 2006 pour « La Tuile », premier titre de ce qui est devenue « Merci Jean-Claude », pièce qui vient de fêter sa 300 e à la Comédie Caumartin à Paris, écrite par Bruno Chapelle et Camille Saféris dans laquelle on retrouve sur scène le sieur Bruno en compagnie des deux comédiennes qui l’accompagnent durant ces deux représentations de « Feu la Mère… » à La Colle sur Loup, Pascale Michaud (Yvonne, sa femme) et Marie-Aline Thomassin (Marie, la bonne). Ce trio qui n’est pas dépaysé et se sent toujours aussi à l’aise dans un décor une nouvelle fois signé Laure Lepellay qui signe ceux de « Merci Jean-Claude ».
Elle a réussi à reconstituer l’ambiance de cette pièce culte de Feydeau « Feu la Mère de Madame », farce parfois cruelle qui a marqué le véritable tournant de sa carrière en 1908.Cela se passe chez un couple de bourgeois. Il est 4h et le mari, qui rentre d’un bal costumé en faisant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller sa femme, s’aperçoit qu’il a oublié ses clés. Il va de voir réveiller son épouse pour réintégrer le domicile conjugal et naturellement il va y avoir une explication orageuse. Au beau milieu de la querelle, on sonne… La suite est une série de rebondissements que vous viendrez découvrir.
La surprise du chef Chapelle, ce sont deux petites chansons, dont il a écrit les paroles sur une musique d’Alain Bernard, qui viennent tout naturellement s’insérer dans la pièce qui pourrait très bien se retranscrire dans un sketch actuel tellement elle est moderne. Profitez bien de chaque instant car il n’y a qu’un seul acte. Mais c’est bien connu avec Feydeau, même si c’est court c’est toujours bon et avec Bruno à la baguette c’est encore le cas. Dernière représentation vendredi au Jardin Public de la Colle sur Loup à partir de 21 h.
Profitez-en pour vous balader dans le village avant les spectacles qui vont s’arrêter le 22 août avec les Gospel Singers.
