Benoît Ness a enseigné durant plus de trente ans la littérature des XIXème et XXème siècle et a été Directeur de l’Institut de Littérature Française à l’université de Strasbourg. Ayant approché l’écrivain à la fin de sa vie, il s’est lancé à partir de 1975 dans la « défense et illustration » de l’œuvre de Henri Bosco ; après avoir été longtemps Secrétaire Général de l’Amitié Henri Bosco, il en est devenu le Président en 2007.
Sa conférence retrace l’itinéraire d’Henri Bosco du Maroc à la Provence et nous entraîne, au travers de quelques récits choisis, sur les traces de cet écrivain passionnément amoureux de la Méditerranée.
Qui était Henri Bosco ? Henri Bosco est né en 1888 à Avignon, d’une famille provençale et piémontaise. Son père, Louis Bosco, fut un tailleur de pierre, luthier, et Ténor de grand talent dont il va hériter un grand sens musical et le goût du récit imaginaire. Ecrivant des récits dès son plus jeune âge, Henri Bosco étudiera plus tard à l’Université de Grenoble et à l’Institut français de Florence. Agrégé d’italien, il va enseigner cette langue dans sa ville natale, puis à Bourg en Bresse, à Philippeville (en Algérie) et à Rabat (au Maroc).
Dans son premier roman, « Pierre Lampé douze », publié en 1924, on retrouve déjà toute l’atmosphère de ses futures œuvres : le mystère mêlé à la réalité quotidienne, le monde paysan empreint de croyances ancestrales et la magie de la Provence, le tout empreint d’une imagination débordante et succulente qui participe au pouvoir envoûtant de son écriture. .
Son œuvre sera couronnée de nombreux prix littéraires tels le Grand Prix de Littérature de L’Académie Française en 1968. De nos jours, des ouvrages comme L’âne culotte, Malicroix, L’enfant et la rivière ou L’homme de Sivergues sont toujours réédités et demeurent des succès de librairie.
Après avoir passé les 30 dernières années de sa vie à Nice, Henri Bosco s’y éteint en 1975, après en avoir été fait Citoyen d’honneur.
