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22 novembre 2024

L’accueil de Nuit quitte le Vieux Nice

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jpg_P1014071.jpg« Ce lieu, fréquenté toute l’année est pour la population en détresse, un vrai lieu d’humanité. Il faut aujourd’hui envisager sa modernisation, ce qui paraît très difficile dans des locaux techniquement contraints » a déclaré Christian Estrosi.

L’accueil de nuit du 14 rue Jules Gilly non loin du très touristique Cours Saleya propose un hébergement d’urgence aux personnes les plus démunies. Il compte 109 places dont 90 pour les hommes et 19 pour les femmes. Pour les individus n’ayant aucuns revenus, le centre offre aussi la possibilité de loger gratuitement durant 30 jours. En plus d’un toit pour la nuit, il fournit un accès aux douches, le repas du soir et le petit déjeuner. « Je me réjouis de la décision de Christian Estrosi, quant à la prochaine relocalisation du Centre d’Accueil d’Urgence Sociale du Vieux-Nice, pour laquelle je m’étais engagé en février dernier » a affirmé Eric Ciotti 1er adjoint du Maire de Nice.

Une chance pour les commerçants

« C’est justement pour permettre de mieux prendre en compte les sans domicile stable, que doit être étudiée la création d’unités d’accueil de nuit, en un ou plusieurs sites, sur le territoire communal » à expliqué Eric Ciotti 1er adjoint.

Le site de la nouvelle domiciliation n’est pas encore connu. Toujours est-il que le bâtiment de l’actuel accueil de nuit gardera sans doute son rôle premier et restera dédié à l’action sociale mais avec des services plus adaptés à sa configuration. « Il faudra réfléchir à sa reconversion » a avoué Eric Ciotti.

Autrefois Palais du Senat, la bâtisse fut créée en 1614 par le Duc de Savoie Charles Emmanuel 1er. Elle abrite aujourd’hui de nombreux vagabonds de toutes nationalités confondues. Et le moins que l’on puisse dire c’est que la cohabitation avec les commerçants aux alentours n’est pas toujours facile. Déplacer l’accueil de nuit serait une aubaine pour Nils Degoce-Dumas, gérant de « l’Atelier des jouets » : « Il y a beaucoup de tensions et d’altercations le soir. Ils squattent durant des heures devant la boutique et font fuir notre clientèle ».

Il en va de même pour Annie, Pénitente à la Chapelle de la Très-Sainte-Trinité. « S’ils partaient, cela nous arrangerait bien. Ils nous enquiquinent. Souvent ils viennent perturber les prières, nous demandent de l’argent ainsi que des vêtements ».

A ce jour, la nouvelle adresse n’est pas encore connue mais la municipalité étudie toutes les possibilités.

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