Le Cavigal Nice Basket Club féminin a affronté Aix en Provence mercredi 25 janvier. Commencé à 20h, le match a été spectaculaire. De quoi faire pâlir de jalousie les finales.
A vingt minutes du lancement, les filles s’entraînent. Echauffement, étirements, … la concentration est maximale. La salle Leyrit se remplit à vive allure. Et puis … le silence. Les basketteuses se trouvent face à face, l’arbitre lance le ballon, la partie commence. Une minute passe et déjà deux paniers marqués par le Cavigal.
Dans les estrades, l’ambiance est plus que jamais tonique. Echarpes à rayures jaune et rouge, drapeaux à la main, les supporters d’Aix rythment les dribles avec des tambours. Si les battements sont forts et brutaux quand le ballon est aux mains des Niçoises, ils sont rapides et gais lorsque les Aixoises approchent la raquette.
Synchronisation efficace! Les visiteuses rattrapent rapidement. Face à cette montée en puissance, l’entraîneur du « Cavi », Serge Provillard, demande un temps- mort. Le cadrant indique un 6-4 en faveur d’Aix. Rien ne va plus. Contrarié, il se lance dans une discussion pour rebooster les filles. Et les encouragements ne manquent pas. De vive voix, les spectateurs s’enthousiasment. En cinq minutes, les deux camps rivalisent en intensité sonore. Les cris d’un côté, les tambours de l’autre. Le 1er quart- temps s’achève en deux temps trois mouvements, avec un total de 19 pour Nice et de 14 pour le Pays d’Aix.
Loin d’être terminée, la partie offre une surprise aux locaux. Moins de trois minutes après la reprise, l’écart se creuse davantage. Le Cavigal domine l’opposant 28 à 15. Toujours effervescent, le public redouble en décibels. Des voix s’élèvent : « Aller Cavigal! ». Autre imprévu : les arbitres sifflent trop souvent sur l’équipe niçoise selon le goût des fans. Les applaudissements adverses affrontent alors les cris de protestation : « Y’a pas fautes! Pourquoi il siffle cet arbitre? C’est pas juste! … »
Avec le retour de Petiteau, la partie est physique. Et l’arrivée de l’américaine Maslowski (19 points ce soir), qui déclare se sentir bien dans sa nouvelle équipe, ne fait que renforcer le niveau du « Cavi ». D’ailleurs, aucun des deux entraîneurs ne le nie : « On s’attendait à ce que la confrontation soit difficile ». Dynamiques, agressives, techniques, les joueuses donnent le meilleur d’elles. Pour Nice, la victoire permettrait de monter à la 12ème place dans le classement. Après une période difficile, rien de mieux!
Pas une minute à perdre. tout se passe très vite. elles ne doivent pas baisser leur garde. D’autant qu’une adversaire leur cause des difficultés : la numéro 5, Kostaki (22 points).
Un bruit retentit, et c’est la fin de la 1ère mi- temps. Les scores sont encore positifs pour le Cavigal : 43-35. La pause est l’occasion de se rafraîchir et de reprendre des forces car la partie n’en est qu’à sa moitié.
Patience, patience…
C’est sous les « hourras » des supporters que le 3ème quart- temps commence. Des sifflets, des fautes signalées côté niçois. Et c’est de nouveau la colère des spectateurs. La température monte. Ils contestent mais en vain. La match se poursuit. Un match maintenant bien serré.
Très déterminées, les basketteuses ne se laissent aucun répit. Malgré les chutes à répétition, chacune continue avec acharnement. Sous les directives des coaches, elles n’ont qu’un objectif en tête : gagner! Et pour y arriver, tous les moyens sont bons : forces de lance, effets de surprise, rapidité, agilité, …
La fin du 3ème quart- temps sonne. Encore des recommandations, encore des changements tactiques, et c’est reparti de plus belle pour le sprint final! Avec un score de 58 à 57, rien n’est joué. Tout peut arriver. C’est en tout cas ce qu’éspèrent les Aixoise. Le suspense est à son comble. En deux minutes, chaque équipe à 60 points. Un dernier temps- mort à 2,03 minutes du dénouement, ultimes conseils des entraîneurs. L’instant est crucial. L’issue du match approche à grands pas. 3… 2…1… C’est le bohneur pour les Niçois. Le Cavigal gagne 78 à 69. L’équipe accède à la 12ème place. Pour la capitaine, Emilie Petiteau (14 points), « la victoire est la meilleure des récompenses que l’on puisse avoir ». La soirée s’est conclue par un apéritif. Mais le travail , n’est pas terminé pour autant. C’est en tout cas ce qu’explique Serge Provillard : « Je suis très heureux. Mais il ne faut pas s’arrêter là ». Prochain duel : le 11 février, contre Saint-Amand les eaux.