Turin 2006, Pékin 2008, Vancouver 2010, Paris 2012, Sotchi 2014. Tels sont les cinq projets qu’ont défendu les deux cabinets pour un résultat quasi-parfait. Quatre organisations et une place de » finaliste « . Des références qui ont fini de convaincre le député-maire de Nice, qui leur a confié les rênes du dossier. Leur but : faire en sorte que la capitale de la Côte d’Azur soit choisie par le CNOSF en mars 2009 pour représenter la France devant le CIO face, entre autres, à Munich.
Huit commissions seront chargées de respecter les huit critères mis en place par le comité national olympique pour être désignée candidate française. Pour cela, il faudra respecter une certaine transversalité comme l’explique Fabien Goffi, le représentant de PricewaterhouseCoopers (PwC) : » C’est important de prendre en compte des éléments primordiaux tels que le développement durable, le sport, les transports ou l’aménagemenet du territoire qui sont les moteurs du dossier. « Roland Louvet, d’ExpertStad, prend le relais : » Les JO sont un catalyseur du projet écologique de Nice. L’objectif est que la ville démontre sa capacité à organiser une telle manifestation grâce à des valeurs que sont le sport, l’éducation, la culture et l’environnement. Ces domaines sont majeurs pour une candidature comme le souhaite le CIO. C’est cela qui peut montrer la force de Nice. «
Parmi les atouts de la cité azuréenne dans la course à l’Olympisme, deux apparaissent clairement aux yeux des experts comme de Christian Estrosi. Le premier est la dimension internationale de la ville ouverte à la fois sur la France mais aussi sur l’étranger par la Méditerranée ou l’aéroport, second en terme de voyageurs dans l’hexagone derrière Paris.
Le deuxième atout est la capacité d’enneigement du domaine skiable des Alpes-Maritimes. » Le programme pour se doter de neige artificielle est terminé dans notre département alors qu’il doit être pris en compte dans le financement pour les autres candidatures. A l’hiver 2007, il y a eu beaucoup d’annulations dans les Alpes du Nord ou en Autriche, alors que les stations d’Isola 2000 ou Auron étaient pleines « précise Christian Estrosi.
Fabien Goffi, rappelle d’ailleurs que la » grande force de Nice est de s’inscrire dans un territoire ouvert aux autres territoires. « Preuve de cette ouverture, le député-maire a déjà réfléchi à la question du village olympique. » Il sera unique et à la fois proche de Nice et des stations. Ensuite, il sera un élément important du campus universitaire que je veux mettre en place dans la plaine du Var. «
Autant de projets qui pourraient faire pencher la balance pour les Alpes du Sud, ou plutôt les Alpes de la Méditerranée comme le suggère le slogan de la candidature niçoise » Nice, Candidature des Alpes de la Méditerranée « . Et si le dossier de la cité azuréenne devait être retenu, Christian Estrosi veut croire que le LGV ne sera pas là en 2020 mais avant, grâce au soutien de l’Etat beaucoup plus important.
En attendant, le président de la communauté urbaine Nice Côte d’Azur a prévu de localiser le siège de l’organisation au Palais Sarde, dans un lieu ouvert à tous, à partir du 16 novembre. Cela fera suite au sommet Union Européenne-Russie qui a lieu les 14 et 15 novembre, tout un symbole puisque la ville qui recevra les Jeux Olympiques d’hiver 2014, Sotchi, se trouve justement…en Russie.