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22 novembre 2024

Le Vendée Globe de Jean-Pierre Dick : Objectif, Cap de Bonne Espérance

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jpg_papvir220808-457_1024.jpgUne course au large telle que le Vendée Globe ne se gagne pas seulement sur la chance ou des petits détails. Il est très important de mettre au point une stratégie pour prendre les meilleurs vents et opter pour la direction la plus utile. Impossible donc de se lancer à l’abordage en espérant avoir de l’aide d’Eole, Dieu du vent. Jean-Pierre Dick l’a bien compris et passe beaucoup de temps à travailler :  » J’organise ma stratégie de course selon les données des fichiers météo. J’ai planifié des séances de travail selon les heures de réception des données météo. Elles sont actualisées quatre fois dans la journée. Je passe donc du temps normalement le matin et en début d’après midi avec un oeil entre les deux si les données changent beaucoup d’une mise à jour à l’autre. En général, je passe quatre heures à la table à carte par jour. C’est la moyenne. Cela peut varier selon que les conditions de vent exigent d’être plus présent sur le pont ou pas. « 

Une présence qui a été plus que nécessaire jeudi dernier pour le skipper azuréen. Il a fallu se préparer dans l’optique des faibles vents qui accompagnaient l’anticyclone de Sainte-Hélène. Un moment éprouvant comme le racontait le vendredi 28 :  » Pas facile en ce moment : le vent change, mollit, forcit… J’ai essayé de me recentrer la nuit dernière : pas génial pour le classement mais on est tous groupés. Cela ne tient à rien, il ne faut pas se focaliser sur la hiérarchie. Cette nuit, j’ai « pété les plombs » à tirer des bords : impossible de dormir ! Enervant. Là, je vois Vincent (Riou) et Roland (Jourdain), deux concurrents de longue date : on se croirait dans une régate de deux jours, à se tirer la bourre… Ça change, ça donne des repères, c’est utile de voir les autres. Le bateau va bien : 10,7 nœuds, mais dans deux jours, aglagla, il va faire froid ! « 

jpg_papvir011008-0443_640x451.jpgJean-Pierre Dick est solide, et bien préparé. Il doit pouvoir réagir rapidement en cas de changement brutal des conditions climatiques :  » L’important est de se fixer une stratégie à deux voire trois jours et de ne pas regarder seulement le classement du jour. Il faut bien se placer par rapport à l’arrivées des phénomènes météo. Mais comme les prévisions ne sont pas toujours justes , il faut ajuster par rapport à ce que l’on voit en mer et en déduire l’évolution la plus probable. Si tout se passait comme prévu, nous irions tous au même endroit ! « 

Si l’ensemble de la flotte se retrouvera aux Sables d’Olonnes dans quelques semaines, elle empreinte pour l’instant des chemins bien différents comme le précisait le Niçois samedi :  » Je dors de temps en temps à l’extérieur dans mon siège rouge pour être plus réactif. Ce n’est pas très reposant, mais je ne sais pas si cette course le sera un jour (rires) ! La météo est vraiment compliquée. Faut-il faire la route directe comme Jean Le Cam au risque de se rapprocher trop près du centre de l’anticyclone ou faire le tour de la paroisse comme Loïck Peyron et rallonger la distance ? Moi je préfère aller moins vite et prendre une route médiane. « 

Une décision qui semble payer puisqu’il fait son retour parmi les premiers rôles. Quoiqu’il en soit, le bateau marche bien et Jean-Pierre Dick semble être toujours d’excellente humeur. De bonne augure pour la suite comme il l’a expliqué hier :  » Ça va mais un peu fatigué. Les conditions ne sont pas simples pour dormir. Il y a des claques de vent subites qui demandent beaucoup de vigilance. Hier (mardi, NDLR), c’était la grosse bourre ! J’ai décidé d’attaquer car je me sentais en forme. Le moment chaud était cette nuit (la nuit d’avant, NDLR) quand il a fallu empanner. J’ai mangé et fait une petite sieste avant le manœuvre et ça c’est très bien passé. Je vise la porte de glaces que je vais atteindre demain (aujourd’hui, NDLR). Ce matin (Hier matin, NDLR), je vais me reposer par petites périodes car le vent s’est établi à 25 noeuds (soit 46 km/h, NDLR) « 

A présent en route vers l’est, et notamment le premier cap du parcours, le Niçois va tenter de rester parmi les premiers avant les îles de Kerguelen dans l’Océan Indien qui seront le prochain obstacle sur la route de la flotte.

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