La FNARS organise à Nice les 11 et 12 décembre 2008 « Les Journées du Travail social ».
« … Notre société est marquée par d’importantes mutations sociales et économiques qui modifient en profondeur les missions du travail social. Les formes d’exclusion se multiplient, les travailleurs sociaux sont confrontés à des demandes de plus en plus diverses qui portent sur la difficulté de se loger, de travailler, de se former, sur l’éclatement des familles, sur le surendettement, ou encore sur l’accueil des étrangers… » Nicole Maestracci, Présidente de la FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale).
2 journées pour contribuer au débat
La FNARS défend une société qui donne sa place à chacun et qui construit son évolution sur des valeurs de mixité sociale, de respect de l’autre, d’équité et de solidarité. C’est en se référant à cette conception du vivre ensemble que le travail social prend son sens, trouve sa légitimité et peut se développer. Cette ambition, portée par la FNARS, suppose de rassembler les différents acteurs de la société (citoyens, usagers, pouvoir public, société civile, élus, organismes de formation) afin de proposer et d’inventer ensemble les outils de cohésion sociale de demain.
« Les Journées du Travail social » découlent de cette volonté et se veulent un espace de réflexion, une contribution au débat. Elles seront l’occasion d’aborder notamment deux grands axes : Quelle est la fonction du travail social dans la société aujourd’hui, sert-il encore à quelque chose ? Les métiers du travail social : état des lieux, pratiques, limites et valorisation, etc.
« Les Journées du Travail social » ont obtenu le label de la présidence Française de l’Union européenne. Il marque à la fois la reconnaissance accordée à la démarche et au réseau animé par la FNARS et illustre, si besoin était, que cette thématique dépasse le simple cadre de nos frontières. L’Union européenne devient une échelle nécessaire pour penser une question aussi cruciale que l’avenir du travail social.
Le travailleur social, un acteur au coeur de la tourmente
L’évolution de notre société place le travailleur social au coeur de la tourmente, avec des défis colossaux à relever.
Quelle est le sens d’une mission historique face à la mutation de notre société ? Quelles solutions et comment intervenir dans un contexte économique et social marqué par le manque de perspectives professionnelles (chômage), la crise profonde de l’habitat ?
Un malaise récurrent et une crise du travail social : quelle est l’éthique du travailleur social ? Quels sont ses moyens face à une diversification des publics et des dispositifs ? Comment agir face à une approche sécuritaire des problèmes sociaux ?
Des enjeux concrets :
Augmentation de la précarité du travail : comment réinsérer des personnes dans un contexte de pénurie d’emploi ?
Des publics en difficulté aux profils multiples : comment prévenir la dégradation de situations à risque (personnes sortant de prison ou d’hôpital psychiatrique, jeunes en rupture familiale ou en sortie d’ASE]) ?
Complexité des nouveaux dispositifs emploi/insertion (application du RSA), logement/hébergement (PARSA, DALO, etc.)
Quelle action dans un contexte d’injonctions paradoxales, une approche sécuritaire des problèmes sociaux : sans papiers, réfugiés, migrants ?
« …Ces questions ne sont pas nouvelles, mais le monde dans lequel elles se posent a profondément changé. Il est devenu plus incertain, entraînant des couches nouvelles de la société dans une situation de précarité et d’insécurité sociale croissante. Et, alors que la crise économique profonde semble s’installer durablement, il est à craindre que les personnes issues de la classe moyenne basculent vers plus de précarité voire de pauvreté. Or, notre société qui a progressivement remis en cause l’État-Providence est très mal préparée à une augmentation de cette population précaire. Dans un tel contexte, la fonction du travailleur social est-elle de promouvoir une société plus juste ou d’aider ceux qui sont les plus en difficulté à s’intégrer dans une société injuste, ou les deux à la fois ?… » Nicole Maestracci, Présidente de la FNARS.
