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22 novembre 2024

Peyrat, Allemand, Mottard : ils réagissent à l’augmentation des impôts de la ville de Nice

Haïkel Regaieg
Haïkel Regaieg
Journaliste correspondant à Paris pour Nice Premium. Spécialiste en Marketing, Stratégie et Communication. Passionné d'aéronautique et de musique.

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jpg_jpg_ST830597.JPGPUB.jpgJacques Peyrat – l’Entente Républicaine – Ancien Maire de Nice :

A mon arrivée en 1995 à la tête de la Mairie de Nice, le préfet m’a écrit quatre mois plus tard pour me mettre en garde sur une politique financière catastrophique. A l’époque, il indiquait que la dette globale était de 6 Milliards et quelques centaines de millions de francs. Il inscrivait la ville de Nice dans la liste des villes menacés et cette fois-ci authentiquement de mise sous tutelles.
Mon équipe et moi avons remboursé plus de la moitié de la dette et nous avons procédé à plus de 10 milliards de francs de travaux pour les 13 années. Les grands projets ont été effectué, les points noirs ont été résorbé, il ne restait pour moi que d’achever ce que j’avais prévu de telles sortes qu’on n’augmente pas les impôts et qu’on ne se laisse pas aller a des dépenses d’investissements excessives, mais Christian Estrosi m’en a empêché…

Augmenter les impôts locaux, c’est inhumain. Déjà je n’ai pas voulu le faire pendant mes mandats parce que j’avais pris conscience qu’on ne pouvait demander d’effort d’impôts des ménages supplémentaires. Dans les moments que nous vivons actuellement avec une crise économique, il est fou d’augmenter les impôts de 15% en plus. C’est de la folie complète et totale et je m’érige contre cette décision.


jpg_patrick_fete_05_06_02-49-20.jpgPatrick Mottard – Gauche Autrement :

L’audit financier de la Ville de Nice publié le 11 décembre correspond point par point à mon analyse exprimée pendant trois ans au Conseil municipal de Nice puis pendant la campagne municipale :
– croissance injustifiée et non maîtrisée des effectifs de fonctionnaires,
– chute des capacités d’autofinancement,
– retour à l’endettement.

A l’époque, le maire Jacques Peyrat, dont la gestion était salué par Patrick Allemand, n’avait pas pris en compte nos mises en garde. Plus tard, les trois candidats du deuxième tour ont multiplié les propositions coûteuses dans des programmes forcément démagogiques.

On voit aujourd’hui que la liste « Nice Autrement » que je conduisais avait raison d’intégrer cette situation financière difficile dans ses propositions.


jpg_67625.jpgPatrick Allemand – Parti Socialiste :

Christian ESTROSI ne peut que mentir lorsqu’il dit qu’il n’était pas au courant de la situation financière de la ville de Nice, alors même qu’il compte dans son équipe de nombreux adjoints qui officiaient lorsque Jacques PEYRAT était maire.

Il a tout promis, à tout le monde, au mépris des règles budgétaires les plus élémentaires parce que Christian ESTROSI veut toujours plus que les autres.

4% des Niçois y ont cru et 100% se sont fait avoir ! Car aujourd’hui ce sont eux qui vont mettre la main à la poche pour payer les projets pharaoniques du maire de Nice.

En pleine crise du pouvoir d’achat et alors même que le coût des logements est ici plus élevé qu’ailleurs, les Niçois reçoivent de Christian ESTROSI un troisième coup de massue avec une hausse record de 15% d’impôt, qui pour un foyer moyen représentera environ 100 euros par an.

C’est énorme. Aussi énorme que la supercherie sur laquelle il s’est fait élire.


jpg_lydiaschenardi.jpgLydia Schénardi – Front National : :

A l’heure où les restrictions sont imposées à tous, il semble que les élus et surtout les responsables locaux devraient revoir leurs ambitions à la baisse.
Ce n’est pas 15% d’augmentation que les Niçois attendent mais une diminution sensible de la fiscalité, diminution déjà promise lors de la campagne électorale du Président de la République au plan national.

Décidément, « les promesses électorales n’engagent que ceux qui les reçoivent ! »

Il y a toujours moyens de revoir à la baisse les dépenses d’une municipalité, tout simplement au niveau de ce qui n’est pas indispensable, tels les dépenses de prestige et de communication, puis également un ralentissement des investissements.
Espérons que ce cadeau empoisonné sera revu et mieux emballé car les raisons invoquées pour une telle augmentation ne sont pas crédibles…


jpg_n738361014_323470_6681.jpgJean-Christophe Picard – Parti Radical de Gauche :

Cette hausse est inacceptable !

Tout, d’abord, il convient de rappeler que Christian Estrosi ne pouvait ignorer
la situation financière de la ville puisque celui-ci a cru bon de s’entourer de
huit anciens conseillers municipaux ou adjoints de Jacques Peyrat.

En outre, l’avènement de l’intercommunalité (création de la communauté
d’agglomération) et sa montée en puissance (transformation en communauté
urbaine) entraîne un transfert de plus en plus important des compétences de la ville vers un autre échelon. Par conséquent, les dépenses de la ville vont
baisser… En toute logique, c’est une baisse conséquente des impôts communaux que l’on devrait plutôt annoncer. Dans tous les cas, ce « dépenser moins pour payer plus » est assez singulier !

Enfin, il est particulièrement choquant d’apprendre que les Niçois vont devoir
payer plus alors que, dans le même temps, Christian Estrosi vient de recruter,
au sein de son cabinet, Gaston Franco qui recevra un traitement mensuel de… 7625 € !

Au lieu de focaliser sur la gestion Peyrat, il serait judicieux de lancer, sans
tarder, un audit de la gestion Estrosi !


jpg_eg.jpgjpg_bi.jpgRobert Injey & Emmanuelle Gaziello – Parti Communiste :

Christian Estrosi, « ennemi déclaré » de l’impôt ? Oui quand il s’agit de défendre les intérêts des plus riches en mettant en place le bouclier fiscal.
Mais dans la droite ligne des politiques néolibérales qui ont lamentablement échoué, il hausse les impôts locaux, impôts les plus inégalitaires de 15 %.

Feignant d’ignorer, de manière peu crédible, la réalité de la situation des finances de la ville, le député-maire prend prétexte des audits pour annoncer ce tour de vis.

Un tour de vis qui amène non seulement une hausse des impôts, mais aussi un recul important du montant des investissements, qui se traduira par une remise en cause de la réalisation des équipements de proximité et une dégradation des services rendus à la population niçoise.

A l’image de la bulle des marchés financiers, Christian Estrosi, après des mois passés à surfer sur le monde virtuel des promesses, vient de « découvrir » la réalité des chiffres. Un fois encore, comme pour la crise financière, on demande au peuple de payer !

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