Un auditoire conquis dès le premier morceau, une petite heure de musique et une bonne minute d’applaudissements à la fin. Le pari était audacieux : un concert de jazz au milieu d’immenses tableaux du XVIIIème siècle, en hommage à Marie Bashkirtseff, dont le musée des Beaux Arts de Nice rappelle la mémoire dans une exposition.
Au menu, six musiciens, six instruments. Cinq qui proviennent de la Compagnie So What (contrebasse, guitare, piano, clarinette basse et batterie) et un saxophone, venu s’ajouter pour l’occasion. Dès les premières notes, en ce samedi 10 janvier 2009, tout le monde est bercé par la mélodie. Toutes les personnes regardent la scène, sourire aux lèvres. Toutes ? Non ! Une dame âgée effectue des mots croisés… Allez comprendre !
Le tempo est varié. On retrouve des sons entrainants et d’autres plus doux, plus reposants. Fascinant. Le spectateur est littéralement transporté vers des contrées lointaines où le bonheur est roi. La passion se fait sentir dans le visage des musiciens. L’harmonie entre eux règne. Clins d’œil, regards complices, et joie d’être là sont de mises.
Henri Roger, pianiste et compositeur
Une dizaine de morceaux est sera jouée. La plupart sont composés par le pianiste Henri Roger, comme le dernier Dépêche Toi Chérie. Il trouve son inspiration dans les œuvres des vieux musiciens de jazz des années 60/70. « On le les copie pas », prévient-il, « on met notre touche, c’est amusant. On donne un petit côté contemporain ». Les musiciens de la Compagnie So What jouent ensemble depuis dix ans et, très vite, la complicité se fait sentir au moment de composer. « Si on s’inspire des plus grands, il y a une bonne part d’improvisation dans nos morceaux. On tombe très vite d’accord », conclut Henri Roger.