Une quinzaine de pièces récentes sont exposées dans l’espace unique de la plus grande salle d’exposition de la fondation et d’autres plus « historiques » dans le parcours renouvelé de la collection permanente.
Cette exposition présentée à partir de cet automne à la
Fondation Maeght est consacrée à l’une des figures majeure de
l’Arte Povera, Pier Paolo Calzolari. Sculpteur et performer italien né
en 1943, Pier Paolo Calzolari a constitué une oeuvre très originale qui
révèle la poétique de l’objet. Essentiellement sculptural, son travail
fait apparaître des mises en scènes où la mythologie, l’histoire de
l’art et le quotidien se rencontrent pour faire sens.
L’Arte Povera est apparu en 1967, désigné par le critique d’art Germano
Celant. Attitude, plutôt que mouvement, l’Arte Povera prône depuis
cette date un travail qui installe un dialogue critique avec l’industrie
culturelle et la société de consommation. Ce courant artistique peut
être considéré comme la réponse la plus pertinente et la plus critique
au Pop Art américain. Utilisant des matériaux bruts peu connotés
artistiquement ainsi qu’un minimum de signes, ces artistes de « l’art
pauvre » travaillent l’éphémère, tout en sollicitant la participation des
spectateurs. L’Arte Povera est un art qui se veut insaisissable, mobile, nomade mettant en avant le geste.
Dans cette exposition, Pier Paolo Calzolari propose une quinzaine
de pièces sculpturales très originales. Il présente dans la « salle de la
mairie » de la fondation des oeuvres très récentes (2006-2008), ainsi
que des travaux plus « historiques » dans le parcours de la collection
permanente. Les objets et matériaux simples (sel, bois, cuir, plomb,
cuivre, coton, feuilles…) qu’il utilise laissent voir leur transformation
et paraissent connaître une deuxième vie. Avec ce qu’il choisit,
Pier Paolo Calzolari concrétise son idée du présent dont le fi l rouge
est une réflexion sur le mystère du temps. En faisant intervenir du
mouvement, de la lumière, ou du givre, il donne ainsi à ses oeuvres
une poésie bien particulière. Le visiteur participe de façon active à
la lecture car la sollicitation des sens va au-delà de la vue : selon
Calzolari « lieu, personne, temps, chacun influe sur l’autre ».
Quando il sognatore muore che ne è del sogno
Quand le rêveur meurt que reste-t-il du rêve
Documents joints
visuels_presse_Calzolari_FMaeght-2.pdf