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22 novembre 2024

Franck Viano entre web municipal et rugby niçois

Haïkel Regaieg
Haïkel Regaieg
Journaliste correspondant à Paris pour Nice Premium. Spécialiste en Marketing, Stratégie et Communication. Passionné d'aéronautique et de musique.

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jpg_P7312164.jpgNice Premium: Franck Viano, vous avez quitté la direction de la publication de Nice Premium, en août 2008, pour intégrer le service communication web de la mairie de Nice. Comment cela se passe t-il?

Franck Viano: Ma foi, plutôt pas mal du tout surtout que j’ai laissé Nice Premium en de bonnes mains, en l’occurrence les vôtres. Côté mairie, les projets sont nombreux, à mon sens utiles au web niçois et on sait bien que sur la toile tout va très vite. L’équipe web de la ville de Nice tourne très bien et c’est à mon sens l’une des meilleures de France dans la gestion d’un réseau web municipal. De nombreuses mairies sous-traitent à prix d’or pour leur simple site municipal, A Nice ce sont une vingtaine de sites qui sont à faire vivre, à améliorer ou à mieux référencer.

Bref, la vie est plutôt belle en ce moment, côté cœur et côté pro.

NP: Comment s’est passée la transition entre un média comme Nice-Premium et ses nouvelles fonctions à la mairie de Nice ?

FV: Naturellement ! Je dirais même très bien… mis à part quelques commentaires acerbes, ici même, ou des mails colorés fustigeant le Besson niçois ou du Kouchner du Vieux-Nice.
Je suis très loin de regretter quoi que ce soit dans mes choix professionnels et demain sera toujours un meilleur jour. J’ai la chance de travailler dans une équipe fantastique avec des talents que je découvre chaque jour, c’est passionnant. Et puis ce projet de Nice 2018 est une formidable aventure qui nous apporte jusqu’à ce jour que de bonnes émotions.

Enfin pour répondre à tous ces messages à même caractère fustigeant mon choix, je répondrais qu’il n’y a pas que l’homme qui fait la politique mais que la politique fait aussi l’homme. Que les barrières politiques doivent tomber quand c’est pour le bien d’une ville, d’un département, d’une région ou d’un pays. Pourquoi un Besson ne pourrait pas bosser avec un Sarkozy tout comme un Viano travaille avec plaisir avec un Estrosi ??? Il serait vraiment temps que les mentalités politiques se développent « durablement » afin d’offrir une autre manière d’en faire….. de la politique.

NP: C’est donc vous qui avez été a l’origine du site de la précandidature de Nice au Jo 2018 ?

FV: Pas tout seul !!! Julie Tartois, Emmanuel Protte, Benoît Bresson dit Guga, Jean-Marie Boffa à la vidéo et Sébastien Ducasse à la palette graphique.
Sans oublier toutes les personnes qui nous ont aidés à regrouper des informations ou des photos.
J’avoue que c’est un de mes préférés et le concevoir en équipe à été aussi un excellent moment.
Quand les équipes de Séguéla ont trouvé la réalisation de belle facture, cela a été une belle satisfaction pour nous tous.
Mais bon là aussi nous continuons à bosser sur les versions en langue, rendez-vous le 19 mars pour l’ouverture sur le monde… et pas que virtuel !

Mais côté coulisse, je peux vous dire que le travail au comité de pilotage n’a pas manqué pour monter un dossier des plus alléchants.
Des journées à élaborer, concevoir, créer, communiquer avec un seul objectif Nice 2018.
Une belle équipe s’est construite avec des compétences diverses et des talents certains avec une seule chose en commun, leurs premiers jeux olympiques ! C’est en forgeant qu’on devient forgeron et je ne sais pas si les jeux sont faits mais…nous ferons tout pour faire les Jeux à Nice ! (copyright Jean Gab)

NP: En quittant Nice Premium, vous avez pu vous consacrer aussi à votre première passion, le Rugby. Vous êtes devenu entraîneur à « l’école de Rugby niçois » ?

FV: En effet, mon fils Emilien souhaitant s’essayer à l’ovale. C’est là aussi naturellement que j’essaie d’apporter un peu de mon temps pour apprendre, à mon petit niveau de novice, les bases du rugby dans la catégorie moins de 9 ans. Ici aussi, beaucoup de bons souvenirs même si les Arboras ont remplacé le Méarelli, que le jaune et le bleu s’est uni au violet et que l’anglais se substitue au niçois au sein du club. Les temps changent mais l’esprit reste et là aussi l’équipe dirigeante sait jouer dans le bon temps !

NP: Là, vous vous rendez compte des difficultés des jeunes à pratiquer le sport ovale à Nice et dans la région ?

FV: Oui car ici c’est le ballon rond qui est roi. On joue au foot partout ! Tu as déjà vu des pitchouns jouer au rugby ailleurs qu’aux Arboras ou en sport UNSS ?
Il est difficile pour le rugby de se faire une place même si l’école de rugby de Nice est l’une des meilleurs de France et que, chaque année, l’un des plus grands tournois de France est organisé.
Mais, il faudrait plus de rugby dans les écoles, dans les collèges et les lycées azuréens et pas seulement niçois. Le judo a bien réussi l’amalgame sous l’égide de l’Olympic Judo Nice.

Certes un club en Pro D2 voire mieux en Top 14 serait une aubaine pour le rugby azuréen mais sans une solide formation et la consolidation de l’excellent travail actuel de l’école de rugby, l’installation durable dans l’élite de l’ovale français risque d’être mission impossible.

NP: Selon, vous que faudrait-il faire pour promouvoir le rugby ?

FV: Avant de le promouvoir, il faudrait déjà l’aider. Je me souviens d’un temps où nous partions de la Brasserie le Drop avec un bus qui aura fait voyager un paquet de petits rugbymen niçois.
Aujourd’hui, ce sont les parents qui doivent amener leurs enfants à l’entraînement ou au match, les aléas de la vie actuelle font que ce n’est pas toujours simple.
Un ramassage pourrait, par exemple, être à nouveau organisé afin de donner un confort aux parents et une meilleure régularité de la pratique pour les enfants.

Mais charité bien ordonnée commence par soi-même et il serait bon que les joueurs de « l’élite niçoise » soient un peu plus présents au sein de l’école de rugby.
Qu’il était extraordinaire pour nous, gamins, de voir débarquer aux entraînements les Buchet, Orso, Charpentier, Tordo, Bonni ou Mery qui venaient nous dispenser des conseils que nous buvions comme du petit lait. Le rêve fait aussi partie du jeu !

NP: Justement, il y a quelques années de cela, il y avait une structure promotion- rugby au collège Ségurane de Nice. Pourquoi une telle structure a disparu au profit du Var ?


FV: Pourquoi, je ne le sais pas, il faudrait demander aux principaux intéressés. Ce qui est vrai, c’est que le Var est un département à la culture rugby et chaque ville ou village a son club.
Il est vrai qu’une promotion rugby a existé au collège Ségurane et j’ai eu la chance d’en faire partie.
Pas de grandes stars, ni même de grands noms du rugby français des années 80 mais une équipe qui évoluait en grande partie, et en même temps, au RRC Nice puis dans de nombreux clubs locaux (Grasse, St Laurent du Var, Antibes, Monaco…). Je me répèterais en disant que le Rugby est une belle école de la vie même si nous n’avons pas eu la chance de connaître la possibilité de vivre de notre sport à une époque où le professionnalisme était juste une idée.

NP: Aujourd’hui vous pensez qu’une véritable structure sport-études rugby serait un avantage pour le département ?

FV: Il est certain qu’une telle section ferait le plus grand bien à la formation ovale dans la région mais il faudra alors donner aussi les moyens au club d’en structurer les jeunes issus de cette formation.
Un vaste programme mais l’équipe dirigeante fait un bon travail surtout côté école de rugby…

NP: Il y a quelques mois a eu lieu une rencontre d’envergure internationale au stade des Arboras avec l’équipe australienne des Queensland Reds. Le rugby niçois doit-il se développer à l’international, notamment avec des partenariats avec l’Italie ?

FV: C’est même une erreur de ne pas encore l’avoir fait. L’Italie a adopté l’ovale surtout depuis son entrée dans le bain des 6 nations et les clubs sont très bien structurés. De plus, dans l’entourage du club, il y a l’ancien Vice Président de la Fédération Italienne de rugby et co-fondateur du Club Universitaire et Sportif de Milan, Renato Tullio Ferrari.
Avec l’arrivée des anglais, c’est l’Europe qui se construit aux Arboras !

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