On s’en souvient comme si c’était hier. Lors du match aller à Gerland, le Gym, alors second au classement, défait trois buts à deux, avait concédé un pénalty inexistant (main extrêmement sévère sifflée contre Vincent Hognon). Cette sanction a été à l’origine d’une forte polémique sur un éternel et éventuel favoritisme du corps arbitral sur l’OL depuis plusieurs années.
Les Niçois tiennent donc à effacer ce qui reste toujours une grande déception dans leur tête et celle des supporters. Mais une question se pose : dans quel état d’esprit les Aiglons aborderont-ils la rencontre ? Une défaite à Valenciennes (1-0) la semaine dernière et un énorme coup sur la tête reçu mercredi. L’OGC Nice s’est fait sortir sans gloire en demi-finale de coupe de la Ligue par Vannes (1-1, 4 tirs aux buts à 3), promu cette saison en L2 et septième du classement après vingt-et-une journées. Une terrible désillusion trois ans après avoir atteint la finale de la compétition.
A domicile, les Azuréens ne comptent qu’une seule défaite en championnat pour cinq victoires et quatre nuls. A l’extérieur, Lyon s’est imposé à six reprises.
Lyon ne rugit plus
Pourtant, l’OL ne fait plus peur. Irréguliers, moins puissants et diminués par les blessures (Clerc, Réveillère, Govou, Bodmer et Delgado absents), les Lyonnais avancent dans le noir depuis quelques matchs. Ils viennent de laisser filer deux nouveaux points, sur leur pelouse, dans la course au titre. Dans le derby contre Saint-Etienne, l’Olympique Lyonnais n’a pas dominé outre-mesure. Pire, complètement absent dans le jeu en seconde période, il a bien failli perdre son premier duel régional depuis 1994 ! Cela aurait été un véritable affront pour le club de Jean-Michel Aulas. Si Lyon reste sur deux succès d’affilée en déplacement (0-1 à Caen et 0-2 à Grenoble), il ne rugit plus et n’a qu’un tout petit point d’avance sur Bordeaux. Les Girondins se déplacent à Marseille dimanche à 21h.
Sur les dix dernières confrontations au Ray, Nice ne l’a emporté qu’une seule fois, pour trois nuls et six défaites. La dernière victoire niçoise remonte à la dixième journée de la saison 95/96. Ce match sera par ailleurs l’occasion de revoir Hugo Lloris et Honorato Ederson tandis que Loïc Rémy, le buteur du Gym, évoluera contre son club formateur.
Un match à haut risque
Cette partie devrait se dérouler dans un climat de haute tension suite à l’affaire de la banderole. Le 15 septembre 2007, sur une aire de repos, alors que les deux équipes jouaient en déplacement, les ultras lyonnais ont volé la bâche de la Brigade Sud Nice, leurs homologues niçois. Les deux camps se sont déjà affrontés à plusieurs reprises depuis cet épisode et la rencontre est à haut risque.
Le dispositif de sécurité a été renforcé. Trois compagnies de CRS seront présentes. 120 stadiers niçois, accompagnés de 10 stadiers lyonnais et 90 contrôleurs de billets veilleront à une bonne tenue dans les tribunes. 200 supporters de l’OL sont attendus.
Contre Vannes, les supporters niçois ont lancé des objets sur la pelouse et utilisé des fumigènes. Le club a été convoqué par la commission de discipline de la Ligue le 19 février et risque la suspension du terrain ou un match à huis clos en cas de récidive.