Durant la première demi-heure, le jeu des Aiglons a totalement été inhibé par des Bretons plein de mordants et bien en place. Avec un milieu de terrain impeccable à la récupération du ballon (bien aidé par la maladresse de leurs hôtes), le Stade Rennais s’est procuré les meilleures occasions, dont la plus grosse de la première période. A la 12e, Cédric Kanté manque son dégagement. Bruno Cheyrou se trouve seul devant Ospina mais le gardien du Gym sort le grand jeu et le Ray connaît son premier frisson de la soirée. Si Loïc Rémy avait allumé la première mèche en frappant en pivot hors du cadre, l’ancien joueur de Liverpool a failli faire exploser la défense des rouge et noir.
Les rennais tentent de construire et parviennent à tirer, sans succès. Lemoine, Thomert et Fanni s’essaient, en vain. Nice relève la tête petit à petit en fin de période et prend d’assaut la surface bretonne mais tombe sur une équipe sure d’elle et bien en place. Peu avant la pause, Rémy déborde et centre pour Bamogo qui prend sa chance. Malheureusement pour les joueurs du Gym, Hansson détourne le ballon qui prenait la direction du but. A noter que les esprits se sont un peu échauffés pendant ce dernier quart d’heure. 4 cartons jaunes sont donnés à Diakhité, Traoré et Faé d’un côté, Bocanegra de l’autre. Le défenseur américain aurait même pu écoper d’un second avertissement si Laurent Duhamel n’avait pas fait preuve d’une grande clémence. En tout cas, l’arbitre de la rencontre est rentré aux vestiaires sous les sifflets des supporters, certes un poil chauvin mais en colère.
Nice laisse passer sa chance
Si le match n’est pas passionnant, les Niçois entrent bien mieux dans cette seconde période que dans la première même si leur jeu manque encore de sérénité. A la 50e, Rémy accélère dans l’axe et prend sa chance de 25 mètres d’une frappe rasante que Douchez capte sans difficulté. Rebelote un peu plus tard, mais l’ancien lyonnais ne cadre pas, une nouvelle fois. A la 60e, Julien Sablé est proche d’inscrire son premier but depuis la saison 2005/2006. Son coup-franc, bien enroulé mais manquant de puissance, oblige tout de même Douchez à s’employer et éviter…la douche froide pour le Stade Rennais. Car si Nice est plus percutant, Rennes est nettement plus fort et cela se sent. L’ouverture du score arrive à la 67e. Une merveille de contre attaque à une touche de balle initiée par Cheyrou voit Briand déborder sur le flanc droit. La défense niçoise est aux abois et l’attaquant international centre pour Thomert qui se jette pour pousser le ballon dans les filets. 1-0, Nice a laissé passer sa chance. Les Rennais ne s’étaient pas procuré une occasion auparavant en seconde période. Les Azuréens, assommés et fébriles dans la surface pendant quatre-vingt dix minutes, n’arriveront pas à réagir. Leurs adversaires vont pouvoir gérer la fin de match. Rémy tentera bien un raid solitaire à la 88e mais le Suédois Peter Hansson, solide tout au long de la partie, revient bien et empêche l’attaquant, pourtant bien parti, de délivrer les 9718 spectateurs présents au Stade du Ray. Rennes qui n’avait plus gagné à Nice depuis la saison 70/71, s’impose à un 1/0 sans avoir véritablement forcer son talent.
