Je skie, tu skis,… Ils skient. Les gens skient. Tout le monde semble être d’accord : la saison 2009 de ski est pour l’instant plus que satisfaisante dans les Alpes-Maritimes. Vous me direz, elle doit aussi l’être dans les autres départements montagnards mais intéressons-nous au Mercantour, c’est déjà pas mal. Avec toute la neige tombée ces derniers temps, le bilan après le gros raid des vacances de février est donc bien plus qu’acceptable. « Pour les commerces et les hôtels, la période est exceptionnelle. Nous avons un très fort taux de remplissage », admet Didier Burdin, le président de l’Associations des Commerçants et Artisans de Saint-Etienne de Tinée-Auron. « C’est meilleur que l’an dernier », certifie-t-il.
Si l’actuelle crise économique a de l’influence sur le moral, elle n’en a aucun sur la volonté de prendre du plaisir. Imaginez. Quelques virages dans la poudreuse, lunettes de soleil sur le nez, bronzette sur le télésiège,… le ski apporte toujours autant de bonheur à ceux qui le pratiquent. Et ils ont encore été nombreux à dévaler les pistes des stations des A-M. « Les vacances ont été très bénéfiques. Il y a un très bon rapport qualité prix sur Auron et La Colmiane », lâche Jean-Marc Bérard, le Directeur des remontées mécaniques. Et cela ne semble pas prêt de s’arrêter : « La météo est bonne, les températures sont en hausses. J’ai un bon pressentiment pour la suite. Avec la candidature de Nice 2018, les étrangers arrivent de tous les côtés », reprend le monsieur télésiège du Mercantour. Tout se passe donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Quelques regrets
« La fréquentation est bonne mais elle n’est pas très bonne », commente pour sa part Jean-Noël Tofanari, le Directeur de l’Office du Tourisme de l’Espace Mercantour. Diantre ! Nous aurait-on donc menti ? « Nous avons été pénalisés par les jours de mauvais temps et l’accès à Isola 2000 a été impossible au moment de l’avalanche sur la route. Nous avons perdu la première semaine de février et un week-end complet », regrette-t-il. Lorsqu’on sait que l’activité ne dure même pas vingt week-ends, cela fait déjà beaucoup.
Au ski, tout le monde aime s’offrir des petits plaisirs durant la pause-déjeuner ou en fin d’après-midi après une bonne journée sportive. Les difficultés financières de chacun mettent cependant un frein à la consommation de tous. « Les gens ne se permettent plus d’extra. Le prix moyen par personne a baissé de 5% par rapport à l’année dernière », confirme Didier Burdin. « Ils ne prennent plus la bouteille de vin pendant le repas, la boisson ou la crêpe (ô combien importante !, ndlr) d’après-ski ».
Mais admet-on le, tant qu’il est possible de monter et descendre de la montagne, après tout, pourquoi se plaindre ?