Cette jeune illustratrice, diplômée des Arts Décoratifs de Strasbourg, vit à Nice. Elle partage son temps entre la presse (Vogue, Marianne…), la bande dessinée, l’illustration jeunesse et les carnets de voyages (« Istanbul, carnet de la Sublime Porte » Le Rouergue).
Elle travaille aussi pour la publicité (Le Printemps, Virgin, Rollex…), la mode (Xuly Bët, Isabelle Marant…) et expose à Paris, New York, Tokyo, Monaco et ce mois-ci à Nice.
Parmi les notions utiles au commentaire d’une œuvre d’art, celle de cliché et d’anecdote s’opposent diamétralement.
Le cliché, c’est un effet qui appartient trop à tout le monde et pas assez à quelqu’un. L’anecdote, c’est un effet qui appartient trop à quelqu’un et pas assez à tout le monde.
Par exemple, le cliché c’est quand un paysage ressemble à une affiche d’Air France. Et l’anecdote, c’est quand un objet tire son seul attrait d’un souvenir personnel de l’artiste, sans intérêt pour les autres.
Le bonheur de la peinture de Virginie Broquet vient peut-être de ce qu’elle procède de ces deux qualités contradictoires.
Personnages, objets, paysages, maisons… tout y est à la fois anecdotique et stéréotypé, vécu et télévisuel, mental et réel – c’est une manière de peindre la vérité d’une ville.