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22 novembre 2024

Une fois de plus Nice terrasse Monaco

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On s’attendait à un derby serré entre l’OGC Nice et l’AS Monaco. Il fut indécis. Un match âpre. Une rencontre de haut niveau. Deux bonnes équipes s’affrontaient. Deux styles différents. Technique monégasque contre vivacité niçoise : une simple confirmation et pas une surprise. Les aiglons ont l’habitude de contrarier l’ASM.Le match se jouerait sur des détails. Et ce fut une nouvelle fois le cas.


Bellion trompe warmuz
Bellion trompe warmuz
La huitième minute change la physionomie du match. Baky Koné l’attaquant Niçois est stoppé dans la surface par le gardien Monégasque Guillaume Warmuz. Eric Poulat, l’arbitre de la rencontre n’hésite pas une seconde et désigne le point de pénalty. Justifié ou injustifié ? Les avis sont partagés. Baky Koné décrit l’action : « Je me présente devant Warmuz. J’essaie de l’éviter. Je le touche et puis je tombe sur la nuque et je ne sais plus ce qui s’est passé après. » Même sonné, l’attaquant ivoirien de Nice a du entendre la clameur des supporters lorsque David Bellion prit le gardien monégasque à contre pied. Premier tournant du match.
Le deuxième se produit à la 41ème minute. Corner sortant pour Monaco tiré par Manuel Dos Santos. Excellemment frappé, il trouve sur sa route la tête au premier poteau de François Modesto. Le ballon retombe dans la lucarne de Damien Grégorini. Le stade du Ray retient son souffle. Le temps est suspendu. Les supporters Niçois ferment les yeux, angoissent, prient et espèrent un miracle. Les supporters monégasques s’apprêtent à exulter, s’exaltent, esquissent des vivats… La suite c’est Damien Grégorini qui la raconte : « Je vois la tête de Modesto au fond des filets. Je plonge mais je ne crois pas l’avoir. J’arrive à la détourner des bouts des doigts et je la sors en corner ». Damien le thaumaturge accomplit un exploit que masque à peine le tempéré et sobre gardien Niçois. Sa détente sur cette action a stupéfait. Cet arrêt est magistral et surtout déterminant. Il intervient à quelques minutes de la mi-temps alors que Nice mène 1 à 0. Une égalisation des hommes à Guidolin et la rencontre aurait été tout autre. Monaco a très bien joué. photo_seb_058-2.jpg Francesco Guidolin n’a rien à reprocher à ses joueurs. Et les propos de son homologue Niçois, Frédéric Antonetti, peuvent le rassurer : « Nous avons souffert en première mi-temps. On a mieux maîtrisé la seconde. Je reste persuadé que Monaco est une bonne équipe, supérieure à nous. »

Monaco n’a pas su concrétiser ses occasions franches des 45 premières minutes se heurtant au gardien du temple rouge et noir ou se montrant maladroit à l’image de cette action de Marco Di Vaio à la 10ème minute où seul aux six mètres, profitant des largesses de la défense centrale du Gym, il croise trop sa frappe qui vient mourir au ras du poteau droit de Grégorini. Cruelle maladresse pour l’avant-centre transalpin de l’ASM.

Le second acte de la rencontre se traduit par une domination stérile des joueurs du Rocher qui ne se procurent aucune réelle occasion. Les aiglons attendent, guettent l’erreur de leur proie pour donner l’estocade finale et fatale. L’inéluctable sentence tarde. Par deux fois, David Bellion par excès de confiance ou d’individualisme échoue en contre. C’est ensuite Sébastien Roudet tout juste entré en jeu qui en contre ajuste mal son ouverture pour Ederson dans une action qui aurait pu être le remake de la célébrissime 88ème minute passeport pour le Stade de France.

photo_seb_128-2.jpg La bête monégasque est touchée, chancelle et la mise à mort se produit à la 78ème minute. Le contre est parfait et son issue orgasmique pour les 11 000 supporters Niçois : Florent Balmont lance Baky Koné. Le numéro 12 rouge et noir accélère, sème Sébastien Squillacci et, à l’entrée de la surface de réparation, adresse une frappe surpuissante, effleurée par Guillaume Warmuz, qui se loge dans les filets. Nice mène 2 à 0. Le match est plié. Les aiglons engrangent trois points supplémentaires et poursuivent leur excellente série. Tout le contraire des monégasques. Dépités, abattus et fatalistes, ils voient leurs adversaires du jour les dépasser au classement. L’OGC Nice au soir de la 27ème journée est la première équipe azuréenne au classement. En cas de victoire à Marseille dans huit jours, le Gym pourrait devenir la première équipe méditerranéenne. Petit à petit, les aiglons sortent de leurs coquilles et font leur nid. Les monégasques, eux, battent de l’aile.

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