Récupération de Donnèe
11.7 C
Nice
22 novembre 2024

Printemps des Arts de Monaco : Le « Monnet Time » du 25e anniversaire !

Derniers Articles

Au Château des Terrasses de Cap d’Ail, le Quatuor Parisii en répétition
Au Château des Terrasses de Cap d’Ail, le Quatuor Parisii en répétition

« Y’a le Printemps qui chante » pourrait sans difficulté se décliner en un
« Y’a le Printemps des Arts qui m’enchante » après ces dix premiers jours. Un festival qui a commencé le 31 mars par « Hors les murs », trois soirées les biens nommées, gratuites, et dont la première se déroulait au Château des Terrasses de Cap d’Ail. Un nouveau lieu magique pour les 25 ans de cette manifestation qui étrennait sa première collaboration intercommunale avec Cap d’Ail, Beausoleil et Beaulieu, par un concert du Quatuor Parisii qui a subjugué le public. Des musiciens pas du tout perturbés et encore moins irrités par les flashes de quelques photographes amateurs passionnés mais peu au fait des règles.
Une première soirée qui plaçait la barre déjà à une très respectable hauteur et qui lançait remarquablement cette édition 2009 dans laquelle Marc Monnet, son directeur artistique depuis 5 ans, nous réservait encore des surprises.

Un spectateur expulsé par le baryton vedette

Deuxième volet proposé, une immersion dans l’univers de Schubert avec une « Schubertiade » de cinq portraits les 3, 4,5 et le dernier se déroulera le 10 à l’Auditorium Rainier III.
Nous avons eu le droit à une grande première lors de la deuxième soirée consacrée à Schubert, l’expulsion d’un spectateur. Pris en flagrant délit de photographier avec son téléphone portable, par la vedette elle-même et cela dans l’enceinte musicale la plus prestigieuse de la région, l’Opéra de Monte-Carlo !
Incroyable pour qui ne l’a pas vécu mais c’est le prestigieux baryton Matthias Goerne, éblouissant dans son interprétation où il arriva à nous faire oublier que la langue allemande est réputée pour être très gutturale tellement les mots et les phrases glissaient harmonieusement, qui fit lui-même la police. Le geste martial du doigt pointé vers le coupable, avec la phrase « Go out, now » ne souffrait d’aucune contestation, même si l’intéressé n’avait pas compris l’anglais…Pour lui « Le voyage en hiver » de Schubert s’est arrêté brutalement en ce samedi soir de Printemps et son expulsion – applaudie par une grande partie du public- a jeté un froid et plongé l’assistance dans une peur panique du geste « qui tue ».
La salle Garnier, elle se mérite tant dans l’attitude que dans la tenue.

Jean-François Heisser lors de la lecture dans la salle Empire du Louis XV
Jean-François Heisser lors de la lecture dans la salle Empire du Louis XV

Pour l’une des soirées « Découvertes », quelques mètres à parcourir et on se retrouvait plongé dans un autre écrin, celui du Louis XV cher à Alain Ducasse, la salle Empire du célèbre établissement. Mais avant le concert du soir, nous avons pu assister à un « concert lecture » autour d’Albéniz, compositeur au programme de la soirée, proposé le pianiste Jean-François Heisser. Une initiative à saluer très vivement, à encourager tellement elle vous aide à mieux comprendre les pièces jouées en vous faisant découvrir la vie du compositeur. Lorsque l’on se trouve en présence de l’un des spécialistes de la musique espagnole, qui plus est pédagogue et passionné, on ne peut plus entendre de la même manière les pièces d’Isaac Albéniz.

L‘Iberia d’Albéniz composé en grande partie sur la Côte d’Azur

Prodige du piano, il comptait déjà plus de 100 représentations dans le monde à 15 ans car il avait préféré fuir son pays et faire des concerts. Dans les livres sélectionnés par Heisser, on a pu comprendre- grâce à ses explications très vivantes qui étaient suivies par des extraits joués devant nous, la signification de chacun des titres issus du cahier Ibéria, composé en grande partie sur la Côte d’Azur.

Marc Monnet avec Pierre-André Valade, avant sa
Marc Monnet avec Pierre-André Valade, avant sa

Dans sa volonté de faire reconnaître toute la diversité de la musique de l’Espagne, il voulait aussi se rappeler des villes ou des quartiers symboliques comme Séville, El Albaicin (quartier d’où l’on possède le plus beau point de vue sur le célèbre Alhambra ou bien Lavapiès, le quartier populaire de Madrid.

Faute d’avoir eu les mêmes explications pour l’italien Dallapiccola, l’approche musicale fut plus laborieuse malgré un excellent ensemble de huit musiciens.

Le « Voyage suprise » c’est dimanche!

Préparez vous à un week-end musical de Pâques très chargé et complet, cela a commencé dès jeudi soir avec ce nouveau pari de Marc Monnet – encore plus risqué car ce sont ses propres pièces qui ont été jouées- au cours de la « Nuit insolite » où les surprises et interrogations n’ont pas manqué. Tout cela n’était pas pour déplaire à celui qui dirige ce Printemps des Arts de Monaco depuis cinq ans.

Le pouce levé vers Marc Monnet pour Jean-Christophe Maillot
Le pouce levé vers Marc Monnet pour Jean-Christophe Maillot

Il a réussi son pari, doublement avec cette création mondiale pour le prochain spectacle des Ballets de Monte-Carlo, sous les yeux d’un Christophe Maillot subjugué. C’était le « Monnet Time » jeudi à Monaco.

Dernier volet de la « Scubertiade » ce vendredi soir avant d’attaquer une nouvelle nuit particulière, samedi 11 avec « La Nuit du Violoncelle » qui va transformer le Musée Océanographique en un complexe musical tout à fait étrange et singulier. Ensuite, ce que tout le monde attend chaque année et où tout le monde ne peut participer faute de place, ce sera le « Voyage surprise » dimanche avec un départ de Monaco et un de Nice pour aller où ? C’est là tout le mystère qui n’a pas transpiré…

La façade du Sporting d’Hiver à Monte-Carlo et la fameuse affiche
La façade du Sporting d’Hiver à Monte-Carlo et la fameuse affiche

Le très long week-end pascal se terminera par la première des trois soirées au Sporting d’Hiver consacrées à un autre quatuor de renommée internationale, le Quatuor Zehetmair (prononcez Zeitmayair) lundi 13. Nul doute que Nelly Rainaut, l’égérie de l’affiche officielle ne manquera d’être encore plus impressionnée en côtoyant – sur la façade – les vedettes du Tournoi de Tennis de Monte Carlo et les marques les plus prestigieuses qui seront exposées au Salon Top Marques.

Quelques rappels avant d’entamer ces derniers dix jours. Celui de la réservation en ligne sur www.printempsdesarts.com qui vous procure une réduction. Dans le même état d’esprit, profitez du bus gratuit qui vous amène à chaque concert au départ de Nice et qui vous reconduit après, surtout que les chauffeurs sont d’une amabilité exceptionnelle sans parler de leur conduite.
Le point de rendez-vous se situe face le long de la « Prom », face à l’ancien manège, mais côté mer. Rendez-vous au Printemps des Arts…

Le Printemps des Arts de Monaco du 31 mars au 18 avril /
Bureau du Festival :
12 avenue d’Ostende / 98000 Monaco
Tél. +377 93 25 58 04 (numéro pour toute inscription, notamment pour le transport en bus gratuit sur les lieux de concert avec retour assuré)
Réservations au +377 98 06 28 28

[[Le Programme en bref jusqu’au 13 avril

Vendredi 10 à 20h30 (Auditorium Rainier III) « Schubertiade »
avec l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo dirigé par Yakov Kreizberg

Samedi 11 à 20h (et non 20h30 comme indiqué sur la billetterie) « Nuit du violoncelle » au Musée Océanographique. Départ 18h30 sur la Promenade des Anglais pour le bus gratuit mais destiné uniquement aux spectateurs qui ont réservé.

Dimanche 12 « Voyage surprise » au départ de Monaco et Nice

Lundi 13 à 20h30 (Sporting d’Hiver de Monte-Carlo) Quatuor Zehetmair

]]

Auteur/autrice

spot_img
- Sponsorisé -Récupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de Donnèe

à lire

Reportages