Egérie du X, c’est devant puis derrière la caméra qu’Ovidie exprimera ses talents d’actrice puis de réalisatrice. Celle que l’on surnomme « l’intello du X » s’est confiée à Nice Première sur son nouveau long métrage, le premier non X : « Qui a peur du grand méchant loup ? ».
Nice Première : Ovidie, vous venez de réaliser votre premier film non X, pouvez-vous nous en toucher quelques mots ?
Ovidie : Il s’agit d’un documentaire d’1H20 qui s’appelle « Qui a peur du grand méchant loup ? Enquête sur les désirs politiquement incorrects ». C’est un film qui tente d’expliquer à travers des images d’archives de films oubliés et grâce à divers témoignages les fantasmes qui ne sont pas conformes à notre éthique ni à notre morale.
L’avant-première mondiale a lieu au festival « Est-ce ainsi que les hommes vivent » à St Denis (93).
NP : Avez-vous tourné la page X définitivement ?
Ovidie : En tant qu’actrice, oui, indéniablement. J’ai commencé à ralentir il y a plus de trois ans pour définitivement y mettre un terme il y a un peu plus de deux ans. En revanche je continue toujours en tant que réalisatrice. Mais globalement je n’aime pas la tournure que prend la pornographie aujourd’hui. les scènes deviennent de plus en plus hard et avilissantes. Je préfère partir sur un bon souvenir et ne pas regarder ce milieu autrefois sympathique sombrer dans la dégradation.
NP : Quels sont vos projets dans les mois à venir ?
Ovidie : Je vais réaliser un film pornographique 100% féminin. Le scénario a été co-écrit avec une autre femme et toute l’équipe technique sera composée de femmes. Les seuls hommes seront les acteurs.
NP : Comment vivez-vous votre rôle de jeune maman ?
Ovidie : Bien. Comme n’importe quelle femme qui savoure les joies de la maternité.
NP : Si vous deviez résumer votre parcours dans le X ?
Ovidie : C’est un parcours de femme orchestre qui a cumulé de nombreuses activités (actrice, réalisatrice, auteur, sexo-thérapeute, gérante d’un sexshop féminin virtuel, etc).
NP : Quelles sont les personnes qui vous ont marquées dans votre carrière ?
Ovidie : Jean-Jacques Beineix, Annie Sprinke, Brigitte Lahaie, et beaucoup d’autres.
NP : Vous êtes considérée comme l’intello du X, pourquoi ?
Ovidie : Parce que les médias n’en reviennent toujours pas que l’on puisse faire partie du milieu du X sans être ni toxico, ni nympho, ni débile mentale. Et accessoirement parce que j’ai fait des études de philo (France) puis diverses formations en sexologie (méthodes américaines et danoises), que l’on m’invite régulièrement pour faire des intervention dans les universités, et que j’ai écrit quelques livres.
NP : Quels sont les passions et rêves d’Ovidie ?
Ovidie : Avoir une grande maison à la campagne, cinq enfants, et quatre bulldogs.
NP : Ovidie en politique. Une possibilité ?
Ovidie : Non, je ne suis pas masochiste. Toutes les personnes qui se sont lancées en politique ont brisé leur vie.
NP : Vous connaissez la Côte d’Azur ? Qu’en pensez-vous ?
Ovidie : Pour être honnête, je fais facilement des malaises lorsque la température extérieure dépasse 25°C. Je préfère donc une pays comme le Danemark qui m’est beaucoup plus adapté d’un point de vue climatique.
NP : Et enfin, Ovidie en une couleur, un livre et trois mots ?
Ovidie : Une couleur : le vert. Un livre : Pompes Funèbres (Jean Genet) qui est un trè beau livre sur le rapport eros / thanatos. Trois mots : Pudeur, droiture, maternité.
Photos tirées du site officiel d’Ovidie.
