« On a voulu faire disparaître le Front National », c’est par cet état des lieux que J-M Le Pen a commencé son point presse. Victime d’une censure médiatique voulu selon lui par l’État, le candidat de l’extrême droite a tout de même montré que le Front National avait des ressources. Pour cette campagne, le parti n’a pas dérogé à sa marque de fabrique, une communication massive. Visites de tous les départements à la rencontre des citoyens, distribution de plus de 1,5 millions de tracts, collage de 150 000 affiches…le tout pris en charge par l’État à hauteur de 600 000 euros. C’est en effet la somme adjugée à chaque partis pour ces élections Européennes. Un budget qui n’a pas permis au FN de proposer une liste dans les DOM-TOM.
Clairement contre l’Europe, Jean-Marie Le Pen a une nouvelle fois rappelé son envie de renouer avec la souveraineté Française. Le leader frontiste milite pour un retour au franc et le rétablissement des frontières. Il a également accusé les mondialistes, l’Europe et ceux qui la soutienne, d’être responsables de la crise actuelle. Une Europe qui n’a jamais tenu ses promesses selon le président du Front National. Interrogé sur l’amendement qui lui aurait permis d’inaugurer la session Européenne parlementaire, le président du FN a déclaré ne pas s’en soucier : « de toute manière, je n’aurai pas eu le droit à la parole ».
« Le président est un menteur »
Comme l’opposition, Jean-Marie Le Pen a tenu lui aussi à dénoncer le pouvoir en place. Pour la tête de liste FN, Nicolas Sarkozy est un « menteur ». Pour preuve selon lui, la déclaration du Chef de l’État qui s’oppose à l’entrée de la Turquie dans l’Europe est stratégique. « Le président sait bien que l’adhésion de la Turquie est demandée par les États-Unis de par sa position […] Il se contentera juste de dire ‘j’étais contre, mais je dois me ranger du côté de la majorité’ » s’emporte le fondateur du Front National.
Par la suite, Jean-Marie La Pen a appelé à se rendre aux urnes dimanche 7 juin avant de conclure : « je suis très heureux d’être élu de PACA. Dès septembre, je repars en campagne, ce sera ma revanche sur les régionales de 2004 ».
