« Je tiens à adresser mes plus chaleureuses félicitations à Gaston Franco » s’est empressé de déclarer Eric Ciotti, Député et Président du Conseil général des Alpes-Maritimes. Grâce aux résultats de l’UMP dans la région Sud-Est, le maire de Saint-Martin-Vésubie siègera au Parlement européen. C’est le premier élu des Alpes-Maritimes depuis un quart de siècle qui accède au rang de député européen. Il accompagnera les 71 nouveaux euro-députés dont les 12 élus dans le Sud-Est.
Une mobilisation en faveur de la majorité qui n’a rien de surprenant dans la région. Avec 33,5% des voix sur Nice et 35,1% sur le département, Christian Estrosi se « réjouit d’avoir obtenu à Nice le score le plus haut pour l’UMP parmi les grandes villes de France ».
Une réjouissance que partage le Front National qui comme à son habitude s’en sort avec un très bon score dans le Sud-Est. « Nous nous félicitons de constater que dans les Alpes Maritimes, le FN reste la 3e force politique devant le PS avec un score honorable de 11,20% et même 12,16% sur la ville de Nice. Le Front National est toujours vivant et bien présent dans notre département » s’est enthousiasmé Max Baeza, porte-parole du FN 06.
« Le score du PS constitue un échec »
Du côté de la gauche, l’heure n’est pas aux congratulations. Xavier Garcia, porte-parole du PS a réagi après le score décevant de Vincent Peillon (10,72%) : « Le score de la gauche dans son ensemble (45% contre 40% pour le total droite-extrême droite) est un motif d’espérance, mais celui du parti socialiste constitue un échec, il ne faut pas chercher à le cacher. Malheureusement, nous ne pouvons pas être surpris. Le contre-coup du congrès de Reims devait être payée à un moment ou à un autre, et elle est arrivée hier soir. Les voix des électeurs sont allées vers les formations qui ont su montrer de l’unité et de l’audace, en particulier les listes Europe écologie. Ce sont les qualités que nous devons nous attacher à retrouver. Le PS a toujours réussi quand il a été uni et audacieux. Il ne faut plus avoir peur d’affronter un certain nombre de réalités, et d’avoir des idées neuves. Nous le faisons quotidiennement dans les collectivités locales que nous gérons avec succès. Pourquoi ne pourrions nous pas le faire au niveau national ? ».
Petit sourire en revanche pour le Front de Gauche. Avec 4,85%, Robert Injey, Secrétaire départemental du PCF se félicite de ce score : « Avec seulement quelques mois d’existence et malgré un traitement médiatique discriminant, le Front de Gauche obtient un résultat prometteur et encourageant. Encourageant pour toutes celles et ceux qui ne se résignent pas à subir les logiques libérales que l’on veut nous imposer. Le résultat du Front de Gauche est le fruit de l’engagement des militants communistes, du PG, de la Gauche Unitaire, mais aussi de milliers de citoyens, militants syndicaux, associatifs et intellectuels » conclu le représentant du Parti Communiste Français.
Mais ces scores restent dérisoires. Le taux d’abstention au niveau européen lors de ces élections (56,9%) a une nouvelle fois montré le désintérêt des citoyens pour les institutions Européennes. Rappelons qu’en 2004, l’abstention était de 54,6%.