Un temps associé à Finn Geipel dans le LABFAC, Nicolas Michelin fonde, avec deux partenaires, l’agence ANMA, au début du XXIe siècle. Il inscrira ses projets dans une perspective de développement durable avant même le Grenelle de l’environnement. L’urgence de la situation le conduit à se faire l’ardent avocat d’une autre façon de concevoir l’architecture, de penser la ville et de prouver, par ses réalisations et ses projets urbains, que c’est possible.
En 2002, à Grenoble, il construit un gymnase qui est un modèle de légèreté et d’économie de matière. Sur l’île de Nantes, son ensemble de logements coule le plus délicatement possible dans un ancien tissu industriel et offre à tous ses habitants des vues généreuses sur la Loire. Les nouveaux quartiers qu’il conçoit pour Dunkerque, Lille, Metz, Saint-Denis près de Paris, Mulhouse et d’autres villes encore, montrent que la ville durable ne peut être que le résultat d’une chaine d’innovations, du bâtiment à l’urbanisme, au paysage : ce qui exige de l’architecte, inventivité, parfois témérité, mais toujours obstination.