Nice-Premium : Bonjour, merci de nous accueillir dans le Vianoland. Quand Est-ce que ces portes se sont ouvertes pour la première fois ?
Viano : Bonjour à vous et bienvenue.
Ces portes se sont ouvertes il y a un peu plus de 2 ans, mais il a véritablement prit son envol il y a 1 an et demi avec l’arrivée des premiers fans, des « amifans » comme je me plais à les appeler.
Le Vianoland a été la volonté de créer un endroit virtuel où j’aurais la possibilité d’offrir autre chose, une alternative au réseau habituel autour de ma musique et des mes compositions.
Comme une nouvelle façon d’appréhender la manière de faire de la musique et d’en parler.
De cet endroit virtuel est né quelque chose d’assez incroyable, de véritables échanges avec les « amifans » par le biais de chats collectifs et de discussions un peu plus profondes sur différents thèmes qui peuvent tous nous toucher, mais le vianoland m’a aussi apporté de belles rencontres et collaborations artistiques que je n’aurais imaginées.
Quelque part, je pourrais dire que le Vianoland m’a permis, enfin, de pouvoir offrir mes créations à un plus large public que sur une scène régionale, chose que je fais depuis que la musique m’a choisi c’est-à-dire depuis l’âge d’environ 15 ans.
Nice-Premium : Si tôt ! Propice. Influence familiale ?
Viano : Pas du tout !! Au contraire, rien d’artistique dans mon environnement familial, pour cela que je dis que c’est la musique qui m’a choisi et non l’inverse.
Sans doute existe-t-il une fibre générationnel inconnue au fin fond de mes gênes, sinon aucune influence familiale, mis à part que, comme beaucoup de famille avec des origines italiennes, il y a toujours eu beaucoup de musique dans l’environnement proche.
En ce qui me concerne c’était plus ce que j’appelle de la musique « subit « , en effet mes parents écoutant beaucoup de musiques de styles très différents (variétés françaises, opéra, classique mais aussi plus swing comme du Gershwinn ou du Glenn Miller), j’ai toujours été bercé dans une sorte d’ambiance musicale « radiophonique » hétéroclite.
Là est ma seule véritable culture musicale primaire.
Rien de très artistique donc, bien au contraire, la famille était plutôt bien ancrée sur terre, milieu ouvrier… La musique y est donc quelque chose d’abstrait, un passe temps tout au plus, mais je suis fier de dire que je suis issu d’un milieu modeste, là où on connaît la valeur de chaque chose, là où on sait qu’il faut travailler pour mériter les choses.
Nice-Premium : Où se situe Vianoland ? A Nice ?
Viano : En lieu physique principal oui… mais j’aime à dire que le Vianoland peut se situer là où tout le monde à le souhait d’entrer dans ma sphère.
Certes il permet de découvrir mes compositions et mes textes, mais aussi de le faire de façon participative en donnant son avis, en osant…
Le Vianoland peut alors se déplacer vers tous et pour tous, il n’est plus qu’à Nice il peut être partout où on le souhaite.
Un exemple ?…Pour la clôture d’un festival sur les hauteurs de Roquebrune-Cap-Martin, dans le vieux château, l’organisateur a choisi de produire un de mes concerts.
Ce soir-là n’a pas été qu’un simple « concert », toute l’assemblée faisait partie du Vianoland, certains amifans étaient venus de loin, de très loin : Normandie, Bretagne, mais aussi Belgique, Luxembourg… c’était incroyable.
Mais depuis peu il est aussi le lieu de création collaborative et participative via le net… l’avenir est sans doute là aussi. Je sais que le Vianoland peut apporter encore plus, j’en ai la preuve chaque jour.
Nice-Premium : Après avoir eu une tendance pop-rock et acid jazz, quelle couleur musicale colore votre univers ?
Viano : Ce serait prétentieux de dire MA couleur, parce que nous avons tous nos influences.
Comme beaucoup je me suis longtemps cherché musicalement et je continue d’ailleurs à faire de nouvelles expériences en permanence.
Mon univers est un métissage de tout ce que j’ai pu aimer et de ce que j’aime encore : rock anglo-saxon, blues, classique, contemporain… mais là où on me place le plus souvent c’est entre Michel Berger, Jean-Jacques Goldman et Daniel Balavoine… y a pire non ?
Je suis un enfant des années ’80, il y a donc en moi une forte empreinte de cette période. Mais je me bats pour m’en détacher… c’est promis !
Nice-Premium : A 19 ans, un premier disque de 5 titres dans les bacs. Premier succès ? 16 ans après, quelle première image vous vient à l’esprit ?
Viano : Oui un beau succès d’estime comme on dit !! A cette époque j’étais mondialement connu dans l’immeuble de mes parents !!!
Mais grâce à ce 5 titres j’ai eu la chance de pouvoir me produire sur pas mal de scène un peu partout et de faire de jolies « premières parties », d’apprendre.
16 ans après j’ai toujours les images des premières séances studio avec Franck Rougier, un musicien et un arrangeur hors pair (il a notamment travaillé sur le dernier Julie zenatti).
A cette époque il a su m’écouter et me diriger en mettant des choses concrètes sur mes confusions textuelles et musicales.
Mais il y a tant d’autres images, 19 ans la découverte de Paris tout seul, le forçage des barrages des assistantes des maisons de disques en me faisant passer au téléphone pour un grand manager afin de décrocher des rendez-vous… et bien sûr les critiques constructives (ou pas) des Directeurs Artistiques des différents labels…
C’est à cette période que j’ai découvert qu’il y avait 2 mondes : le monde de ceux qui viennent vous applaudir en concert et le monde de ceux qui « font » et « défont » les PRODUITS dit artistique.
Il y a une forte dichotomie entre les deux, nous dirons que l’industrie musicale, car c’est une industrie, ne prend pas toujours en compte le goût et l’avis du public.
Peu importe si vous avez fait 200 concerts par an en remplissant des salles… si vous ne plaisez pas à un D.A qui est plus issu d’une haute école de commerce que d’une formation artistique votre « produit » n’atterrira jamais sur le bureau du BIG BOSS.
Nice-Premium : Pouvez vous nous présenter le taff du Vianoland ?
Viano : Le taff principal du Vianoland est de faire découvrir le travail de l’artiste Viano, au travers des blogs, des chats, des forums, des titres en écoute gratuite et donc de tous les échanges.
Mais depuis 1 an, la fonction du Vianoland s’est élargie avec l’arrivée d’autres artistes : il est aussi devenu un lien artistique entre auteurs et compositeurs et depuis peu avec certains producteurs ayant la volonté d’aller au-delà des 20 % des auteurs et compositeurs qui se partagent les 80 % du marché actuel sans forcément offrir une réelle diversité artistique. J’espère qu’il deviendra ainsi une plateforme de rencontre proposant une alternative artistique à ce que nous connaissons actuellement.
Nice-Premium : Il paraît que votre nom apparaît sur plusieurs albums d’artistes français et canadiens ?
Viano : Oui, mais pas uniquement grâce à mon travail.
Ceci principalement grâce à deux personnes qui ont su me faire confiance dans des moments où il le fallait pour moi :
Sandrine Roy, qui est un auteur français qui a écrit pour des personnes comme Garou, Bruno Pelletier, Daniel Lavoie… ; et l’incontournable éditeur Jehan Valiquet (éditeur québécois de Jean-Jacques Goldman, Charles Aznavour, Grand corps Malade…)
Grâce à eux donc, j’ai pu accéder à des projets d’une autre stature donnant à mes compositions une autre dimension. Mais le meilleur reste toujours à venir.
Nice-Premium : Il apparaît surtout en gros sur votre premier opus. Un opus qui est alimenté de bel assemblage de mots et de notes. Comment est naît cet assemblage ?
Viano : Oui en gros… un problème d’égo que je m’attache à soigner !!!
Il est né d’une collaboration avec deux autres artistes de notre région : Christophe Croc qui a un talent vocal incroyable et qui a su tirer vocalement de moi ce que je n’osais aller chercher et Jean-Marc Loucky qui m’a accompagné dans la composition de cet opus.
Même si je suis auteur-compositeur-interprète, je ne peux concevoir de travailler totalement seul dans mon coin… comment avoir le recul nécessaire ? Comment savoir si on est dans le vrai ?…
Les collaborations artistiques sont tellement enrichissantes qu’il serait dommage de ne pas en user et abuser !
Nice-Premium : Une certaine douceur se diffuse quand les notes de vos chansons s’envolent.
Viano : Merci, un compliment qui me touche. J’essaie d’être aussi fidèle dans ma musique qu’à ce que je suis dans la vie. Chaque chanson est une histoire, plus ou moins auto-biographique (à vous d’imaginer la suite…), mais dans tous les cas chaque titre est purement « moi ».
N’ayant pas une formation musicale et vocale véritable, je privilégie au maximum l’émotion et l’interprétation… comme dit la chanson « chante la vie, chante, comme si tu devais mourir demain »… Il faut donner le meilleur de soi et offrir les plus belles émotions que l’on peut… c’est avant tout cela que l’on offre au public : du bonheur, de l’émotion.
Vous n’imaginez pas tous les mails que je reçois chaque jour de personnes se reconnaissant dans ma musique, ou des personnes à qui ma musique fait du bien dans ces temps assez difficiles… Quand je lis tout cela, je sais que j’ai bien fait mon job.
Nice-Premium : «On n’existe pas», pourquoi un tel titre, une telle chanson … Tout le monde existe, ne faut il pas briller un petit peu pour s’en rendre compte ?
Viano : Avez-vous marché dans une grande ville ? Vu un vieux couple évolué ? Assisté à des drames du quotidien ???? Et la liste est encore longue… la liste des choses folles où tout le monde vit dans une sorte d’indifférence salvatrice. Il n’y a plus d’ensemble, tout au plus un pâle côte à côte… et encore.
Même si l’un d’entre nous voulait briller, la question est : est-ce que l’autre s’en rendrait compte ?
Pourtant chacun, selon moi, à une propension à aimer, pour donner mais aussi recevoir encore faut-il le vouloir.
Nice-Premium : Pourquoi un album «Non-Officiel» ?
Viano : Vaste sujet, je tenterais donc de faire concis.
Parce qu’arrive un moment où, à force d’attendre la sortie d’un album officiel qui devait être produit par un producteur « parisien », on est fatigué de n’avoir jamais le titre qu’il faut, le texte qu’il faut, la mélodie qu’il faut. Trop de ceci, pas assez de cela, autant de faux prétextes pour ne pas faire les choses.
J’ai donc décidé que si l’album officiel ne sortait pas, je ferais en sorte que l’album « Non-Officiel » lui puisse sortir sur ma seule volonté et celle des personnes qui me soutiennent.
Et vu le résultat et tous les retours je pense que j’ai bien fait !… Ne manque plus que le soutien des médias qui arrivera d’ici 2010 et nous verrons à quel avenir est voué ce nouveau bébé.
Nice-Premium : Quand est-ce que le Vianoland s’ouvrira à la semaine ?
Viano : Mais il l’est… la semaine, la nuit, le jour 7J/7, 24h/24h week-end et jour férié… l’art et la passion ont une vision du temps relative… Quand l’envie de partager et de créer existe les portes du Vianoland sont toujours ouvertes.
Nice-Premium : Merci de nous avoir fait découvrir un échantillon de Vianoland, pour terminer, si le génie de la lampe d’Aladin vous apparaît quel souhait lui demanderez vous ?
Viano : De pouvoir continuer à donner du bonheur, des sourires, des larmes à ceux qui écoutent, découvrent ma musique et viennent me voir en concert…et si le génie me l’accorde de pouvoir offrir cela à un public de plus en plus large… mais qui sait de quoi demain sera fait ?
Merci à vous
Le myspace de Viano : https://www.myspace.com/vianoland