Des intentions trop faibles
Agacés par les défaites à Plabennec et à Montpellier les supporters se sont déplacés timidement en ce soir de semaine pour la rentrée du Gym. Et ceux qui étaient présents ont laissé planer une atmosphère particulière dès l’entame du match. Après 20 premières minutes globalement maîtrisées par les visiteurs, on entendait déjà la Brigade Sud reprendre quelques « Stellardo démission ». Sur le terrain, les niçois décevaient et Loïc Remy attendait en vain de bons ballons d’attaque. Les joueurs d’Ollé-Nicolle se procuraient tout de même quelques belles occasions comme avec cette demi-volée de Coulibaly (29e) ou ce face à face manqué dans un petit périmètre de Rémy face à Riou après un bonne percée de Mounier (43e). Mais les intentions étaient trop faibles pour trouver la faille. Il manquait surtout cruellement un milieu de terrain capable de poser le ballon et d’organiser les attaques.
Fumigènes, huées et demandes de démissions pour les dirigeants
La seconde période partait sur les mêmes bases: de longs ballons de la défense vers Rémy tout seul en pointe. Face à lui, la solide charnière centrale des visiteurs Grichting – Mignot prenait tranquillement les ballons de la tête. C’est seulement quand les attaques niçoises arrivaient rapidement et à terre que cette défense semblait prenable. À l’image de cette bonne frappe de Sablé captée par Riou après une belle talonnade de Rémy. Puis, plus rien avant la 91e et cette superbe reprise acrobatique de Coulibaly sur une remise de Civelli qui venait s’écraser sur la barre de Riou. Le tournant du match puisque dans la minute suivante Jelen, pourtant servi en position de hors-jeu, venait crucifier Ospina d’une balle piquée croisée. Le coup de grâce pour le public niçois qui, déçu, laissait entendre sa colère : fumigènes, huées et demandes de démissions pour les dirigeants. Une défaite qui place les rouges et noirs en position délicate : toujours 16e, certes, mais à 5 longueurs du 15e, Lens. Nice devra montrer un tout autre visage s’il veut échapper aux critiques virulentes de son public.
Le Niçois du match: David Ospina
Si le portier des locaux s’est distingué ce soir, c’est parce qu’il a eu l’occasion de briller sur les nombreuses occasions auxerroises. La faute aux largesses de la défense et encore et toujours à un milieu de terrain qui n’a pas tenu la cadence face au duo Pedretti – Chafni. Car les aiglons auraient pu céder plus tôt sans leur excellent gardien. Tour à tour, Jelen, tout seul en contre (44e), Chafni, sur une frappe sèche aux 16 mètres (48e) et Birsa, à gauche (50e), ont vu leurs tentatives repoussées par Ospina.
