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22 novembre 2024

Soldes niçois 2010 : pas « brillantissima » pour les commerces de Nice

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© Tighten up
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C’est bien connu : lors du 1er jour des soldes, les consommateurs affluent dans les magasins pour faire la chasse aux bonnes affaires. Malheureusement, les jours se suivent et ne se ressemblent pas pour les commerçants. Malgré une semaine encourageante (les soldes ont débuté le 6 janvier jusqu’au 9 février), le bilan reste mitigé. Selon la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nice Côte d’Azur, 69% des commerçants se disent insatisfaits. Frédéric Bensaid, Vice-président de l’association des commerçants de l’avenue Jean Médecin, constate une baisse de 3% des ventes par rapport à l’an dernier. Un point négatif qui s’accompagne d’une note positive : « on a vendu pas mal de nouvelle collection. Donc, dans l’ensemble on est plus satisfaits ». Il rappelle également que « l’avenue Jean Médecin est le secteur commercial par excellence ». La majorité des magasins ne sont pas dans ce cas là : les rabais qui ont très vite atteint les moins 50% voire au-delà n’ont pas convaincu les Niçois.

À qui la faute ?

La crise économique est bien sûr montrée du doigt. Elle a contraint les acheteurs, préoccupés par la montée du chômage et par leur pouvoir d’achat, à revoir leurs dépenses à la baisse. Autre cause : selon Frédéric Bensaid, « le problème des soldes constants, des promotions enlève l’impact des soldes. Ça décrédibilise le magasin et les produits ». La loi de modernisation de l’économie (LME) entrée en vigueur le 6 août 2008, a modifié la réglementation des soldes. Depuis le 1er janvier 2009, chaque période de soldes « fixes » a été écourté d’une semaine. Dorénavant, on peut réaliser des bonnes affaires pendant cinq semaines en hiver et cinq semaines en été. Cette nouvelle réglementation instaure une période de soldes complémentaires : les soldes « flottants ». Les commerçants ont la possibilité de choisir deux semaines consécutives ou non pour afficher des promotions. Objectif : dynamiser l’économie.

N’omet-on pas d’évoquer le facteur Internet ? Avec cet outil, pas de contraintes météorologiques. Selon la Fédération du commerce en ligne et de la vente à distance (Fevad), on a enregistré cet hiver plus 19% des ventes par rapport à l’an dernier sur le Net.

L’ouverture dominicale, une aberration

Depuis le 11 août 2009, les Français ont la possibilité d’effectuer leurs courses le dimanche. Le maire de la ville concernée peut demander l’ouverture de certains magasins cinq dimanches par an. Le salarié perçoit alors une rémunération au moins double de celle d’un jour de semaine et un repos compensateur. Toujours d’après la CCI, 81% des commerçants n’ont pas ouvert le dimanche durant les soldes. L’ouverture dominicale expérimentée auparavant n’ayant pas été concluante. Frédéric Bensaid a ouvert sa boutique « Teddy Smith » le 1er dimanche des soldes mais ne se déclare pas favorable au travail ce jour là pour autant : « un jour de fermeture, c’est pour moi quelque chose d’indispensable ». D’une manière générale, il est en désaccord avec la loi mais estime quand même que « cinq dimanches d’ouverture c’est bien et qu’il faudrait peut-être passer à huit en période de grande influence ». Il se place aussi du côté du consommateur : « les gens n’ont pas un pouvoir d’achat extensible ».

Comme l’année dernière, la CCI souhaite que les soldes d’été débutent le 1er mercredi du mois de juillet pour tenir compte de la saisonnalité et du tourisme dans le département.

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