Conscient que la victoire devra s’arracher jusqu’au dernier électeur, le duo joue aussi un match à l’intérieur du parti. Objectif : démontrer que le choix qui a été porté sur leurs noms est le bon. Réaliser un score important dans le département permettra à la direction locale de l’UMP – et plus particulièrement au Ministre et Maire, Christian Estrosi – de conforter le parti présidentiel dans ses choix. Une tâche qui s’avère difficile si l’on en croît les prévisions – qui prédisent une percée au premier tour suivi d’un revers dans le second – le 14 et 21 mars 2010.
Gaston Franco, élu de terrain
Gaston Franco est un habitué des batailles, confiant dans sa propre valeur et dans sa capacité à expliquer que son programme est la meilleure option pour l’électeur.
Elu de terrain, pragmatique et concret, il voit dans la victoire de son candidat, le vauclusien Thierry Mariani, une plateforme idéale pour valoriser son rôle de député européen et l’assurance de pouvoir tirer le meilleur profit de la politique communautaire. Il reconnaît toutefois la présence du Front National qui est « par les triangulaires une des raisons majeures du succès de la Gauche ».
Il critique sans appel le bilan de Michel Vauzelle (transport, emploi, financement, etc) et pense comme sa colistière Dominique Estrosi Sassonne que la cohésion entre la Région et les instances locales gérées par l’UMP (Marseille, Avignon, Aix, Toulon, Nice et les Conseils Généraux) pourraient être un formidable levier si l’UMP est élu. L’économie et l’emploi en PACA s’en verraient ainsi améliorés, selon eux, en appliquant par exemple le plan de relance national en région PACA. A cela s’ajoute pour eux, l’aide d’un Ministre chargé de l’Industrie, Christian Estrosi.
Dominique Estrosi-Sassone, une femme d’action
Dominique Estrosi-Sassone déploie une approche intellectuelle riche de valeurs accompagnées d’une volonté ferme de faire et surtout bien faire – dans une ville où « la majorité des niçois ne sont pas riches » -.
On voit en elle la connaissance des dossiers locaux et régionaux – elle a passé 6 ans comme conseillère régionale -. Eloquente et posée elle s’efforce d’accompagner ses idées de contenus probants. Consciente elle aussi de la difficulté de la tâche et prête à jouer le match jusqu’au dernier électeur, elle a fait sienne la maxime : fait ce que tu dois, obtiens ce que tu peux. Maxime d’autant plus délicate avec la présence du Front National. Intelligente et pleine de ressources elle pense ainsi que les électeurs du Front National ne se laisseront pas entraîner et prendront eux-mêmes la décision, d’apporter leur voix à l’UMP dès le 1er tour.
Cette adepte de la politique sociale au niveau local aime mettre l’accent sur les contradictions d’une Gauche plus désunie qu’unie par la multiplication de ses partis. Elle affirme ainsi la difficile tâche pour la Gauche de mettre en place un programme et une liste commune en seulement deux jours. C’est en effet le temps qu’auront les partis de gauche pour s’accorder sur leurs divergences – comme ITER – et préparer le second tour. Comme son colistier Gaston Franco qui mettait en avant les retards récurrents des Trains Express Régionaux, Dominique Estrosi-Sassonne prend pour exemple les transports pour mettre à mal son concurrent socialiste. Ce dernier n’a pas souhaité, selon elle, mettre en place comme à Nice, les transports à 1€. En tout cas, nul doute que ce couple politique, continuera à être femme et homme d’action, pour poursuivre leurs convictions et leur engagement politique.