En effet, certains niçois confient qu’ils comptent bien profiter de ce droit qui leur est accordé. Bérénice, étudiante à Nice affirme sa volonté de voter à droite : « j’ai pris le temps de lire tous les programmes même si j’avais déjà mon idée, je me sens maintenant totalement en harmonie avec mon choix ».
Les plus motivés le certifient, le vote pour les régionales est celui qui nous concerne quotidiennement. Chaque structure qui nous entoure, chaque démarche pour des aides sur la formation, l’enseignement ou encore les transports émane des régions.
Quant au vote blanc, il n’est même pas envisageable pour certains habitants. Une sexagénaire vivant à Nice depuis toujours raconte : « Nice est une grande ville et j’avoue avoir souvent peur lorsque je me promène en fin de soirée. Même si Estrosi a installé de nombreuses caméras, pour moi la seule alternative à l’insécurité reste le vote Front National ».
Alors oui, il semblerait qu’il reste quelques votants déterminés au premier tour. Cependant, le grand gagnant de ces élections est sans aucun doute l’abstention.
Dimanche soir, dans les permanences du Front National et du Parti Socialiste, la foule n’est pas non plus au rendez vous. Quelques militants arrivent cependant après les résultats et les dépouillements. Mais dans les deux camps, une seule rengaine : « l’élection est un succès mais pas encore une victoire ».
Effectivement, François Fillon l’affirmait à l’issue des résultats dimanche soir : « l’abstention ne permet pas de tirer un enseignement national et tout reste ouvert pour le second tour ».
Dans les Alpes-Maritimes comme ailleurs, il est donc le moment de se mobiliser.