Depuis près de 10 ans, Nice Premium s’est installé dans le paysage web local avec pour seule ambition de donner des informations sur ce qui se passe à Nice et dans ses environs. Une envie, un défi que s’étaient lancés deux passionnés du clavier : l’un pour concevoir des plateformes et l’autre pour en gérer le contenu. Ainsi était né le Nice Premium que vous êtes en train de lire en ce moment même.
Les premiers temps de l’aventure étaient plutôt agréables même si le paysage média de l’époque ne le voyait pas toujours d’un très bon œil. Puis, les années passant et surtout le référencement sur les moteurs de recherches aidant, les pages de Nice Premium ont commencé à faire parler d’elle. En bien, avec des nombreux partenaires et amis qui ont rejoint l’aventure et en moins bien avec des péripéties telles que des gardes à vue ou une perquisition. C’est lors de cette période que nous en avons entendu des vertes et des pas mûres du tout avec, au hasard des exemples : le financement de NP par de nombreuses personnalités locales, les liens cachés avec des groupes de presse ou des partis politiques, l’appartenance de certains à une obédience ou une autre…. Bref, les fantasmes et les pures inventions ont été légions même si, aujourd’hui, nous nous souvenons de cela avec une certaine sympathie.
L’erreur en soit dans ce dossier, c’est à la fois, d’un côté, de tirer sur l’ambulance Médiapart mais aussi de s’en servir comme d’un média self-service à calomnies de l’autre. La nouvelle diabolisation de la presse web et de ceux qui la font en France comme dans les régions va donc raviver ces tensions et ces méfiances entre des femmes et des hommes qui font le même métier et qui ont déjà mis un temps fou pour s’en rendre compte. Est-on un meilleur journaliste parce que l’on publie ses écrits sur du papier plutôt que sur la toile ?
Non, la presse web n’aura jamais été et ne sera jamais le fossoyeur de la presse papier, n’en déplaisent à toutes celles et ceux qui entretiennent ce fantasme afin de défendre une idéologie à ranger proprement au fond de l’armoire.
A l’heure où la Député des Alpes-Maritimes Muriel Marland Militello (qui ne devrait pas ignorer que la France est classée à une peu glorieuse 43ème place dans le classement pour la liberté de la presse établi par Reporters sans Frontières) veut « réguler » la presse et le métier de journaliste, il serait plutôt franchement temps que l’ensemble de la presse française se serre un peu les coudes avant de se faire « encadrer ». Et donc d’assumer une indépendance intellectuelle qui met fin à trop de positionnements en concave ou convexe suivant les intérêts et les circonstances. Parce que , comme nous rappelle George Orwell, la liberté de la presse est avant tout celle de faire lire aux gens ce que les gens n’aimeraient pas lire !