C’est un autre des nombreux jazzmen de la Nouvelle-Orléans qui donne le premier concert de la soirée 100% Jazz. Christian Scott, le trompettiste au timbre chaud était accompagné de ses musiciens pour une démonstration de free jazz. Le guitariste était comme acharné, grimaçant, il s’employait à faire sortir chaque note de son instrument exactement comme il la désirait. Le pianiste, lui, était absorbé, comme envouté par son piano.
Vous pouviez ensuite retrouver trois talentueux artistes qui partageaient la scène des Arènes, Bela Fleck, le célèbre joueur de banjo, Edgar Meyer à la contrebasse et l’indien Zakir Hussain aux percussions. C’était un véritable mélange de cultures, et de talents. Un moment bien agréable à passer.
Stanley Clarke Band
Le Stanley Clarke Band est ensuite entré en scène sous les applaudissements. Dès que la machine a démarré, les sons mélodieux ont commencé à charmer chacun des spectateurs.
Sur le côté de la scène, un piano, et accrochée à ce dernier il y avait la belle Hiromi. Hiromi, la japonaise au talent époustouflant, elle qui gesticulait, dansait presque pendant qu’elle jouait. Elle y mettait toute son énergie et son évidente joie de vivre. Assurément une virtuose du piano. Le batteur également faisait preuve de puissance, une qualité pour cet instrument et le dynamisme des morceaux. Pourtant, quelques phases douces, principalement menées par le piano, venaient tempérer le rythme du show. Mais ce n’était que pour mieux repartir sur les vigoureux échanges de notes entres instruments et donc musiciens.
Ambiance étrange
Ambiance bien étrange lors du passage de Bojan Z, chaque membre du groupe semblait dans son jeu, stoïque et concentré. Etrange aussi le batteur du groupe, Sebastian Rochford, qui arborait une belle coiffure toute en volume. Il semblait venir d’un autre monde, celui de Tim Burton peut-être. Son regard, lui, restait comme triste, le jeune homme semblait très concentré ou tout simplement perdu dans ses pensées… Une bien jolie musique tout de même, soulignée par un batteur et un trombone, Josh Roseman, experts.
Herbie Hancock jusqu’au bout de la nuit
Ce mercredi soir, l’homme attendu de tous, dont les médias n’ont cessé d’annoncer la venue, c’était Herbie Hancock. Dès les premières minutes, le public était plongé dans un univers bleuté, magique. Impossible pour le grand Herbie Hancock de quitter la scène au bout de seulement une heure, le plaisir de jouer était trop grand. Il a donc enchaîné les chansons, toutes plus belles les unes que les autres. Les spectateurs ne voulaient pas en perdre une note. Alors que certains commençaient à quitter les lieux, pensant le concert terminé, l’américain repart pour un morceau, ceux-ci font alors aussitôt volteface et s’en retournent en courant admirer la scène.
A 23h30, le musicien belge Eric Legnini monte finalement sur scène. Loin de se laisser démonter, le groupe fait preuve d’un grand professionnalisme et joue son jazz avec bonne humeur. C’est ainsi qu’il clôt la soirée.
Photographe: Alain Biguet.