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22 novembre 2024

Nice Jazz Festival : une fin exceptionnelle sous les oliviers de Cimiez

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Vendredi 23 juillet

Kris Kristofferson © Alain Biguet / Nice Premium
Kris Kristofferson © Alain Biguet / Nice Premium
C’est une soirée à la hauteur des espérances de tous qui s’est déroulée vendredi dernier. Entre autres, Kris Kristofferson s’est produit, et chose étonnante : quand il chante, tout le monde se tait et l’écoute. Son air bienveillant, sa voix chaude et ses traits très expressifs font de l’américain un homme agréable et du concert un moment chaleureux à passer.
Peut-être avez-vous également vu Hindi Zahra chanter avec son style anglais dans les paroles et oriental dans les airs. Elle vit sa musique en dansant légèrement, gracieusement, en balance sa tête dans tous les sens. Délicieusement subtil.
Les quatre musiciens qui composent le Django 100 ont, eux, donné un vibrant hommage au grand jazzman Django Reinhardt.
La soirée s’est terminée sur le concert de free jazz donné par Chris Potter et son groupe.

Mort tragique d’un violoncelle

Tout commence par le groupe venant de Jérusalem, Azaf Avidan & the Mojos. Stupéfaction générale dès que le jeune Azaf se met à chanter, sa voix si particulière en a médusé plus d’un. Cette voix puissante et éraillée au timbre féminin, cette voix incroyable qu’il pousse au-delà du possible à la fois en longueur qu’en hauteur.
Cependant, un petit accident est venu perturber la soirée du groupe. C’est lors d’un des premiers morceaux, alors qu’Azaf n’est encore que seul sur scène avec sa guitare, qu’un gros coup de vent s’abat sur la scène. Catastrophe, le violoncelle disposé sur le côté tombe violement. La violoncelliste, catastrophée, se jette sur scène pour secourir son précieux instrument. Mais rien n’y fait, on apprendra plus tard que le chevalet de l’instrument, un élément essentiel puisqu’il tient les cordes, s’est rompu. Le groupe s’enferme dans les loges après le concert, impossible de les approcher. Ils avaient un concert le lendemain et devaient trouver une solution de toute urgence.

Rien que deux guitares…

Vint le tour de Rodrigo y Gabriela, le couple de guitaristes mexicains. Juste avant le début du concert déjà, les spectateurs se massent sur le devant de la scène.

Gabriela © Alain Biguet / Nice Premium
Gabriela © Alain Biguet / Nice Premium
« Ça va être énorme ! » entend-on d’une part, « J’adore ce groupe, j’adore ce groupe !! » entend-on d’autre part, pas de doutes les fans français sont présents.

C’est fou ce que l’on peut faire avec une guitare ! Ou plutôt deux guitares, pour deux êtres presque inhumains. Gabriela est impressionnante de maîtrise, c’est elle qui joue les percussions, elle passe par tous les styles, joue comme une furie. On a l’impression d’une batterie sur scène, mais non, elle est toujours sur sa guitare. Guitare qu’elle semble regarder amoureusement, avec adoration. Rodrigo est lui aussi un prodige né, l’amoureux de Gabriela est l’auteur d’incomparables solos de guitare dignes des plus grands.

Samedi 23 juillet

Samedi, c’était la soirée de clôture, aussi appelée « Soirée Prestige ». Vous y avez d’abord accueillis Clifton Anderson, le joueur de trombone, connu également pour être le neveu du musicien Sonny Rollins. C’est avec ce dernier qu’il apprivoise son talent pour le jazz et le développe au fil des années. Le résultat est plus que bluffant !
André Ceccarelli a ensuite donné le premier hommage de la soirée à Claude Nougaro. Il est l’un des batteurs français les plus connus, et en cette soirée de festival, il a présenté de nombreuses reprises jazz de morceaux de Nougaro pour votre plus grand plaisir.
Sur la scène du jardin il ne fallait pas manquer le passage du Pat Metheny Group. Le talentueux guitariste et ses amis ont enchanté l’audience.
C’est le Jean Marc Jafet Agora Quintet qui a donné les ultimes notes de ce Nice Jazz Festival 2010, un moment riche en jazz mais surtout en émotion.

Maurane © Alain Biguet / Nice Premium
Maurane © Alain Biguet / Nice Premium

Quand la voix de Maurane assiège les Arènes

La scène des Arènes était pleine à craquer, pour la première fois de l’année, pour le concert donné par Maurane. Quand elle entre sur scène, impressionnante avec ses profonds yeux noirs, on retient son souffle. Alors, la musique débute et son exceptionnelle voix emplit l’espace. Elle aussi a donné un émouvant hommage au chanteur Nougaro, dans le cadre son spectacle « Maurane chante Nougaro ». Elle raconte : « Quand j’étais jeune, je lui envoyais sans arrêt des lettres avec mes enregistrements, bien sûr je n’avais aucune réponse mais je continuais. J’étais très obstinée. Mais un jour, grâce à mon père. J’ai reçu une réponse du maître. » Une réponse plutôt acerbe, qui, loin de la démoraliser, aura finalement poussé Maurane à réussir et devenir ce qu’elle est aujourd’hui.

Voyage autour du monde avec Pink Martini

Pink Martini, le groupe qui mélange les styles, les cultures et les langues, a été très applaudi sur la scène du jardin bien qu’il ait eu lieu en même temps que la représentation de Maurane. Leur particularité c’est leurs chansons interprétées aussi bien en anglais, en français, qu’en arabe et grec ancien. D’ailleurs le groupe s’est vu donner une petite leçon de français par le public qui s’amusait à rectifier les phrases prononcées dans la langue de Molière. Un beau moment de musique et d’échange.

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