Cela dans le cadre des activités du Convivium slow-Food du Sud-Est et de la Principauté de Monaco, l’association qui est devenue une référence mondiale pour la tutelle de la bonne table et le respect de l’environnement.
Pour comprendre ce qu’est Slow-Food, son ampleur et son importance en terme de référence culturelle et aussi ses retombées économiques, il suffit de se rendre à Turin lors du prochain Salon International du Goût qui se tiendra du 21 au 25 octobre dans la capitale transalpine à l’immense Lingotto Fiere.
Ayant pour slogan Food+Places (alimentation+territoires), ce rendez-vous est devenu incontournable (the place to be) pour tous ce qui se reconnaissent dans les valeurs qui régissent cette association, née il y a quelques décades dans la Provincia Grande piémontaise (à Bra près de Cuneo) et dont le fondateur, et aujourd’hui Président d’Honneur, Carlo Petrini est devenu un conseiller des hommes d’Etat qui veulent concilier développement et équilibre du territoire (il est le théoricien de Terra Madre, le manifeste culturel pour la tutelle des richesses naturelles de la planète).
La Fête du Port sera donc un avant-goût toujours apprécié par les visiteurs et il est fort appréciable que les grands chefs de l’art culinaire azuréen aient prêté leur nom et leur activité d’un soir pour célébrer la vrai cuisine, celle qui allie les bons produits et le talent du cuisinier.
« La gourmandise est un acte de notre jugement par lequel nous accordons la préférence aux choses qui sont agréables au goût sur celles qui n’ont pas cette qualité » disait Brillat-Savarin.
Mais laissons aussi la parole à Carlo Petrini: « Qu’est-ce que veut dire être « amoureux de bonne nourriture » au XXIéme siècle ?. Pouvons-nous, encore, nous désigner des gastronomes pendant que des alarmes nous arrivent de chaque coin de la planète ?
Nous pouvons et nous devons le faire. Car nous, les gastronomes sommes dans une position idéale pour comprendre les problèmes d’aujourd’hui et de demain et en étudier les solutions.
Les ressources naturelles, la biodiversité, l’hygiène des eaux, le bien-être des animaux et la qualité de la vie de tous les êtres vivants sont en danger. C’est la méthode de production des aliments, de vente, de consommation, qui représente une des clés pour comprendre et changer ce système.
La notion de qualité doit devenir globale et enfin concrète grâce aux comportements individuels et locaux de ceux qui produisent, transforment, vendent, achètent, cuisinent et font de la recherche.
Et de plus, sûrement grâce au comportement de ceux qui mangent.
On a la certitude qu’être gastronome , aujourd’hui, signifie combiner le plaisir de la table avec la sauvegarde de l’environnement et le respect de notre prochain ».
Rendez-vous donc ce samedi 4 septembre au Port de Nice, pour un Festin du Port 2010 gustatif, à partir de 18 heures.
