A la Libération, Ilva échappe à l’infamie grâce à deux soldats américains, un boxeur noir et un fils de famille qui, héritier d’une des grandes fortunes aux États-Unis, s’est engagé dans la guerre pour se désennuyer comme photographe.
Ilva tombe amoureuse des deux hommes et les partage. Mais un jour il lui faut choisir lequel des deux épouser.
Ilva, indécise, tire à pile ou face.
Ses ennuis ne font que commencer et sont le point de départ et le fil conducteur de la trame du film qui terminera avec une accusation de meurtre et un procès d’assises où un jeune avocat, pianiste de jazz à ses heures, la défend. Là le film retrouve son fil conducteur qui l’emmène jusqu’à une sa conclusion stéreotypée.
Claude Lelouch, dont ou ne pourra jamais nier l’apport considérable au cinéma français moderne depuis son opus première ‘Un homme et une femme’ (1966) et d’autres films de succès, serait-il comme les vieux champions sportifs auxquels ont reproche d’avoir joué le match de trop ou fait la course de trop ?
A plus de 70 ans et pour ses 50 ans de cinéma, son 43e film laisse le spectateur avec le sentiment d’avoir assisté à un feuilleton romanesque, avec un scénario agréable, bien tourné dans le style qui caractérise le metteur en scène (des épisodes déphasés reliés par des flash-back), de bons acteurs et une belle musique du sempiternel Francis Lai qui lui donne à la fois le ton et le rythme.
Mais finalement, après deux heures de pellicules, on reste sans émotion comme dans un western moderne dans lequel les rôles sont distribués dès le début et où l’on sait déjà comment l’histoire finira.
Enfin un Lelouch, désormais répétitif dans son obsession de vaste fresque nourri de clichés, de dialogues convenus, d’enchainements laborieux, est encore sans doute capable de retenir l’attention de spectateur mais non plus de l’enthousiasmer.
Le temps passe pour tout le monde et on voit dans l’œuvre de Claude
Lelouch des signes de l’usure du temps : on est plus nécessairement ce qu’on a été !