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25 novembre 2024

Il faut sauver l’association Sian d’Aqui de Nice !

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Fourres de rire, festin d’aqui, 1388 Comté de Nice… On ne compte plus les actions entreprises par la dynamique association niçoise emmenée par son emblématique président, Fabrice Mauro. Mais, une fois n’est pas coutume, ce ne sont pas des bonnes nouvelles qui entourent l’association qui risque fort de mettre la clé sous la porte d’ici peu. Nice Premium est allé à la rencontre de Fabrice Mauro pour savoir où en était exactement la santé de Sin d’Aqui.


siandaqui-article.jpg Nice Premium : Fabrice Mauro, la situation de Sian d’Aqui est grave mais est-elle désespérée ?

Fabrice Mauro : J’aimerais tellement vous répondre par la négative. Pourtant, je n’en sais rien. Nous en sommes au baroud d’honneur. Nous sollicitons les soci, les maires, les institutionnels, les entreprises privées. Nous tentons tout ! Dans ma vie, j’ai tout obtenu en me battant comme un forcené, j’ai cette culture, cet esprit. Eternel optimiste, je sais aussi que ce n’est qu’à la fin du bal qu’on paie les musiciens. Il nous reste un mois et demi pour sauver la situation. Tout le monde s’est retroussé les manches et cherche des solutions. On ne va pas rendre les armes aussi facilement, croyez moi. On se battra jusqu’au bout.

NP : Vous vous lancez donc dans une opération « Sauvez Sian d’Aqui » ?

FM : En quelque sorte oui…L’objectif est de faire savoir au plus grand nombre que notre situation est vraiment préoccupante. Ensuite, chacun agira à sa guise et selon ses convictions et sa volonté. Ceci étant, les témoignages de sympathie que nous recevons, les promesses faites par d’autres de nous venir en aide nous laisse espérer des lendemains moins tristes. En fait, nous allons demander à nos soci de faire adhérer leurs amis, à trois ou quatre entreprises ayant « l’esprit nissart » de participer modestement au financement de nos actions et aux institutionnels de faire un geste exceptionnel pour sauver l’association

NP : Pourquoi les collectivités qui avaient toujours suivi l’association se sont-elles désengagées ainsi ?

FM : La Ville de Nice, le Conseil Général et le Conseil Régional nous soutiennent depuis l’origine ou presque. Si les manifestations que nous organisons, appréciées par beaucoup de niçois existent, c’est en partie grâce à nos partenaires institutionnels. Il n’est nullement dans nos intentions de crier au scandale. Les décideurs ont un budget, ils font des choix, des arbitrages et nous les respectons. Pour autant cette année, de malheureux concours de circonstances nous ont conduit à cette situation. La Ville de Nice a avancé la date de remise de dépôt des dossiers et nous sommes arrivés après la bataille. Le Conseil Général a réduit sa participation quasi à néant, certainement pour des raisons de restrictions budgétaires, quant à la Région, je dois bien avouer que nos élus font le maximum mais il semble que l’administration marseillaise montre une certaine réticence. Curieusement, à Marseille, nos dossiers se perdent… accidentellement, ça peut arriver, mais quand un dossier se perd quatre fois et pour la cinquième année consécutive, même en étant respectueux on est en droit de se poser des questions…

NP : Quelles sont les actions que vous allez entreprendre dans les prochaines semaines ?

FM : Vous savez en quelques années Sian d’Aqui a pris une ampleur que je ne soupçonnais pas. Nous avons aujourd’hui le soutien de 750 foyers adhérents dans tout le comté de Nice. Par ailleurs, nos manifestations ne se sont jamais aussi bien portées que cette année. Festin d’aqui a réuni cet été à Levens plus de 3 000 personnes, nous venons de clôturer la 8ème adition des Fourres de Rire avec plus de 1 000 spectateurs. Au bureau nous avons 25 membres bénévoles qui s’investissent à fond et je peux vous garantir qu’ils travaillent d’arrache pied pour que tout se déroule au mieux. Je tiens à préciser, parce que c’est véritablement exceptionnel, que 95 % de nos recettes sont investis dans nos actions ! A Sian d’Aqui il n’existe pas de permanent, pas de défraiement, et c’est très bien comme ça, c’est très sain. Peut être n’avons nous pas assez communiqué là-dessus et vous m’en donnez aujourd’hui l’opportunité, je vous en remercie. Alors aujourd’hui, nous rencontrons des chefs d’entreprises, nous présentons nos actions, la manière dont ils pourraient y participer, et…nous espérons.

NP : Enfin, de quoi a besoin aujourd’hui Sian d’Aqui pour continuer sa mission ?

FM : C’est à la fois énorme et pas grand chose mais on peut estimer qu’avec 10 000 € on pourrait s’en sortir. Je tiens à préciser que nous visons l’équilibre sur chacune des actions que nous entreprenons. A Sian d’Aqui on considère qu’il est anormal que les manifestations aient systématiquement recours aux subventions pour exister. On ne veut pas être durablement assistés. Parallèlement à ça, il faut du temps pour que les événements soient rentables. Alors oui, nous avons encore besoin d’un petit coup de pouce.

NP : Ce manque de financement risque-t-il de mettre un frein à de nouveaux projets ?

FM : Malheureusement oui…et c’est encore ce qui m’attriste le plus. Nous avons un bureau qui fourmille d’idées, des projets vraiment magnifiques dont j’espère vous parler bientôt au présent, et il ne manque pas grand chose pour que tout ce qui a été créé, tout ce qui doit l’être, puisse exister. Je n’arrive même pas à imaginer la fin de ces 10 années d’aventures. Je veux encore y croire. J’espère que nous serons entendus, que des mains salvatrices se tendront vers nous…quant à nous, l’énergie du désespoir décuple nos forces. Je veux croire que nous allons nous en sortir. Tout le bureau y croit.

Voir le site de l’association Sian d’Aqui

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