Consommer autrement : offrir une seconde vie aux objets
Cette année encore, le Père Noël pourra écourter sa nuit de labeur. Nos compatriotes ont décidé de réduire leurs dépenses de Noël (-4,4%) et plus particulièrement celles concernant les cadeaux (-4,9%). Ainsi, pour optimiser leur budget à l’approche des fêtes de fin d’année, de plus en plus de Français se tournent vers le marché de l’occasion.
D’après une récente étude Ipsos, 6 Français sur 10 pensent qu’il faut réduire la consommation pour améliorer la qualité de vie. Pas question pour autant de se priver, et entre surconsommation et ascétisme, il y a un juste milieu.
La récup’, le « second hand » ou la transformation de produits chinés (« customisation ») inspirent des cadeaux responsables, personnalisés, voire uniques, et qui plus est, porteurs d’une histoire.
Précurseurs en Europe, 30% des Français offriront des cadeaux d’occasion. Certes, la crise a largement modifié les habitudes d’achat, l’occasion est ainsi devenue un mode de consommation à part entière. Economique et écologique, le marché de l’occasion fait l’objet d’une demande croissante des consommateurs, relayée par la vague du développement durable. Il permet aux acheteurs d’économiser sur le prix et d’effectuer un acte citoyen en « recyclant » un bien tandis que le vendeur transforme les objets dont il ne veut plus en pouvoir d’achat.
Tels sont les enseignements de 2 études majeures : l’observatoire Cetelem 2010, et la 13ème étude Deloitte sur les intentions d’achat des consommateurs européens pour les fêtes de fin d’année.
Ainsi, il semblerait que de plus en plus de Français songent à vendre leurs biens (source : observatoire Cetelem 2010). On constate que les produits présents dès le départ sur Internet (tels produits culturels, habillement ou encore jouets) sont en baisse d’intention d’achat. En revanche, les meubles, l’électroménager, le bricolage/jardinage, ainsi que les articles de sport sont en forte hausse d’intention pour un achat d’occasion.
La croissance régulière de ces marchés peut s’expliquer par l’accélération du cycle d’achat des biens d’équipement neufs. De cette tendance consumériste, découle une volonté de recyclage tant pour respecter l’environnement que pour financer une partie du nouvel achat. On ne jette plus, on rentabilise !
Un Père Noël responsable… et une hotte d’occasion
Selon l’observatoire Cetelem 2010, les commandes au Père Noël prennent en considération le prix du cadeau mais également son coût écologique qui reste une forte motivation d’achat. Le Père Noël remplira en effet sa hotte de 46% de cadeaux d’occasion et privilégiera les cadeaux utiles (source Deloitte). Les lutins restent partagés quant au marché de l’occasion, en effet 49% pensent qu’un produit d’occasion risque de présenter une perte de qualité et de sécurité (source Observatoire Cetelem 2010).
Pour répondre à cette demande de sécurité et de qualité, on fait expertiser les produits destinés à la vente dans ses magasins et se positionne en tant qu’intermédiaire de la vente. L’acheteur et le vendeur sont alors assurés de la viabilité de la transaction. Les lutins de l’occasion effectueront de nombreux déplacements en traineau, puisqu’ils ne réaliseront qu’un quart de leurs achats sur Internet pour se concentrer sur les magasins physiques. Où ils ont, il est vrai, tout loisir de s’assurer de la conformité et de l’état général du produit avant l’achat.