Lionel Tivoli est un jeune ingénieur qui représente bien la nouvelle vague du Front National, bien loin du stéréotype du militant ringard et animé seulement de patriotisme. D’ailleurs il est lui-même un soutien indéfectible de Marine Le Pen qui, dans ses (probables) futures fonctions de Secrétaire National de ce mouvement politique, remplacera les slogans patriotiques de son prédécesseur de père avec une analyse structurée qui, au-delà des contenus, aura peut-être le mérite de remettre le débat sur le plan de la qualité.
Lionel Tivoli présente ces mêmes caractéristiques, en plus de son étonnante maturité pour un jeune homme de 22 ans, ce qui est tout à son honneur. L’analyse est axée sur la logique comme il se doit à un ingénieur de formation et de plus elle est accompagnée d’une attitude posée et réfléchie, outre à une évidente compétence quant aux sujets abordés. Mais, comme on le disait au FN, on est en train de tourner la page et ce préconisé passage de père à fille sera plus qu’une simple transmission de pouvoir. Et cela est en train de se faire également au niveau local comme le montre bien le cas même de Lionel Tivoli qui a accepté de répondre à quelques questions comme l’avait fait avant lui Fouzia Ayoub, Anne-Julie Clary, Pascal Condomitti ou encore Xavier Garcia.
NP : pouvez-vous nous dire qui vous êtes et pourquoi vous faites de la politique de manière active ?
Lionel Tivoli : A 22 ans, je suis étudiant en dernière année de master informatique, je suis aussi enseignant en management. Je me suis intéressé très tôt à la politique, puisque j’ai adhéré au Front National en 2006, militant par amour de mon peuple et de ma nation. Je me suis engagé aux côtés de Marine Le Pen afin de promouvoir les valeurs qu’elle a su rendre audibles auprès des Français. J’ai par conséquent à coeur de sensibiliser le plus de personnes possibles aux problématiques actuelles de notre pays et de notre ville. Je constate d’ailleurs que le peuple Français se réveille, et comprend désormais que nous sommes justes dans nos propositions.
NP : quelle est votre analyse de la situation politique actuelle ?
LT : La crise économique, le chômage, l´insécurité, la décadence de l´éducation nationale, l’immigration et la perte de notre identité sont autant de sujets que notre mouvement avait mis en avant, et que nos adversaires avaient utilisés pour nous diaboliser.
En effet la crise économique découle directement des insuffisances de nos responsables politiques qui nous imposent l’ultra-libéralisme, la monnaie unique. Aujourd’hui en France tout est à vendre et tout est à acheter… Nous en payons aujourd’hui les frais !
NP : l’insécurité est un des mots-clés de la proposition politique du FN…
LT : Nous n’avons cessé de dénoncer l’insécurité, il suffit de regarder les chiffres qui sont édifiants dans les Alpes-Maritimes : +8.2 % d’augmentation des violences sexuelles, +11.2 % d’augmentation des cambriolages etc…. Les Français ne se sentent plus en sécurité chez eux, et pendant ce temps le gouvernement baisse les effectifs des forces de l’ordre (16.000 postes de policiers et gendarmes supprimés), Où est la cohérence ?
NP : autre sujet sensible avec celui de l’immigration…
LT : L’immigration est un sujet important, et en lien avec l’économie, puisque le flux d’immigration permanent nuit aux travailleurs Français en pesant à la baisse sur leurs salaires. Nous exportons des travailleurs et faisons entrer des chômeurs … Malgré tout, je trouve important de souligner que jamais je ne mettrai en accusation les immigrés pour ces problématiques, mais les élites incompétentes qui nous dirigent et qui nous ont amenées à cette situation.
NP : votre regard sur la politique locale et sur la prochaine échéance électorale, celle des cantonales en mars 2011…vous serez candidat dans le 3ème canton ?
LT : D’un point de vue local, et en préparation des élections cantonales, j’ai été investit pour me présenter sur le 3eme canton de Nice. Investiture que j’ai bien entendu acceptée, ayant à coeur d’aller sur le terrain, à la rencontre des Niçois afin de présenter mon projet pour le canton et le département. Je souligne que le département des Alpes-Maritimes à décroché la 1ère place peu glorieuse, du département Français le plus endetté avec 942 millions d´euros de dettes soit 859 euros par habitant (avec une augmentation de 26% entre 2009 et 2010). Outre cela je pointe du doigt des incohérences.
La ligne 2 du tramway, qui doit passer par la rue Arson, une de nos dernières artères commerçantes, quand nous savons les ravages que les précédents travaux pour le tramway ont fait, risque de mettre en péril nos commerçants. Lancer un projet c’est bien, y réfléchir c’est mieux !
Le centre Constanzo, qui va être détruit au profit d’un amas de béton, qui sera par ailleurs le plus haut du canton …
Le conseil général devrait centrer son action sur l’équipement, et ainsi apporter une sécurité supplémentaires aux Niçois, en installant par exemple des caméras de surveillance dans les transports en commun. Outre ces problèmes locaux, les Niçois et les Niçoises se trouvent confrontés aux problèmes liés à la politique destructrice qui leur est imposée, rares sont les jours qui passent sans un fait divers de violence ou de meurtre nous soit révélé dans nos journaux.
NP: Un pronostic pour votre candidature…
LT : Pour ce qui est ma vision des élections cantonales sur le 3ème canton de Nice, il est évident que les Niçois ont besoin d´une vraie alternative à la politique qui est actuellement menée, et qu´ils ne se tromperont pas sur le choix du candidat. C´est ainsi que je souhaite rassembler la droite nationale, et pronostique un second tour face aux candidat sortant Jacques Victor.
NP : Comment envisagez-vous un avenir politique ?
LT : Mon avenir politique s´inscrira dans la droite ligne des fonctions qui m´ont été confiées, en tant que secrétaire départemental du FNJ je vais continuer à canaliser la dynamique créée par le Front National au niveau National afin d´en tirer le meilleur pour notre département et notre ville.
