La communication politique doit mettre les mots sur la réalité, pas la maquiller ! Celle d’aujourd’hui semble être un paquet cadeau bien emballé mais un peu vide et qui ne montre en titillant l’imagination.
Etre là et être ailleurs. Le verre est à moitié vide ou le verre est à moitié plein ? La vie continue !
Les politiques ont beaucoup communiqué ces dernières années sur l’écologie, le progrès social et la citoyenneté. Quant au discours politique propre il est devenu synonyme de promesses (trop souvent) non tenues : Force est de constater que la parole n’est plus suivi de l’action. Les idées véhiculées par notre société de communication sont devenues vaines. Les citoyens, en pleine désarroi, se sentent victimes de manipulateurs.
La crise de la communication ne date pas d’hier. Et les innovations rétrogrades laissent un goût amer. Au lieu de créer de la valeur en permettant à une idée de se faire connaître et de se distinguer des autres, elle devenue son propre objet. Aujourd’hui les citoyens sont assaillis de paroles creuses : entrée, plat et dessert, tout le menu y passe à la fois !
En surexposant les slogans, les appels aux grandes causes, les communicants ont perdu leur crédibilité. Cette situation entraine des vaines gesticulations et une mauvaise habitude : celle de bavasser tel un Narcisse au lieu de parler et de s’expliquer avec la pédagogie nécessaire pour se faire comprendre par autrui.
Comment alors redonner légitimité au discours politique?
Cela suppose de penser à la communication très en amont, dés la définition de la stratégie. Puis proposer une vision, en précisant comment on l’entend concrétiser et dans quel état d’esprit qui ne doit pas être seulement celui de savoir « qui » on est mais plutôt de savoir « si » on est !
Pour l’inscrire dans la durée il faut donner régulièrement des éléments de preuve, montrer que l’on tient parole. Et pour susciter l’adhésion, il faut mettre des mots sur la réalité et non pas à chercher à la maquiller !
Le monde a bien plus peur de l’incertitude que du mouvement.
En expliquant le mouvement et ses complexités, la communication doit rétablir la confiance et changer le regard que les gens portent sur les politiques. Aux politiques de ne pas oublier les maître-mots du « carré magique » qui devraient les orienter: comportement (cohérent) face aux expectatives (réaliste); rationalité (des actions) face à la volatilité (des sentiments).
Pour en revenir à la pratique, avis donc à ceux qui à au niveau municipal, départemental et régional ont des responsabilités et à ceux qui, on les sait nombreux, seront candidats aux prochaines élections cantonales : halte à la comédie de la démocratie sans toutefois oublier que … The jury is still out (le jury est toujours en action) comme disent les américains en se référant aux citoyens-élécteurs !