La victoire, dimanche soir, après prolongation de l’OGC Nice au Ray face à l’Olympique Lyonnais, a mis en lumière un point important de la formation niçoise présent depuis le début de saison, au-delà du résultat : le renouveau du secteur défensif. Mais qui sont ces joueurs qui font des Aiglons la quatrième défense de Ligue 1 ?
Renato Civelli : le patron
Peu de joueurs peuvent se vanter de devenir en un an l’élément essentiel d’une équipe du niveau de la Ligue 1. L’argentin est de ceux-là. Renato Civelli a su s’imposer dans un effectif en manque d’un vrai leader défensif depuis 2005 et la retraite de José Cobos. Après une aventure de deux saisons et demi avec l’Olympique de Marseille (janvier 2006 – 2009), le grand défenseur (1m91) signe pour 5 ans à San Lorenzo, un des plus prestigieux clubs Argentins. Au bout de 6 mois, n’ayant jamais caché son envie de revenir en France pour relancer sa carrière européenne, il est de nouveau prêté jusqu’à la fin de la saison à l’OGC Nice. Convaincu et rassuré par ses prestations au sein de la défense centrale, le club azuréen lève finalement l’option d’achat de 1,7 millions d’euros en juillet 2010, et lui fait signer un contrat de 3 ans. Pour le plus grand bonheur des supporters niçois, il est l’un des principaux artisans de cette stabilité défensive enfin retrouvée.
Nemanja Pejcinovic, la surprise serbe
Et dire que ce défenseur serbe formé au FK Rad Belgrade a été recruté par le Gym en se référant à la base de données très complète (environ 400 000 joueurs) de la simulation de football Football Manager. Il y était référencé pendant la saison 2009-2010 comme faisant parti du club allemand du Hertha Berlin, prêté par Belgrade. De retour en Serbie après son aventure allemande, il se laisse approcher par les dirigeants niçois en décembre 2010 pour, dans un premier temps, un prêt avec option d’achat. A l’instar de son compère de l’axe défensif Renato Civelli, sa rigueur et sa régularité séduisent le staff qui offre à l’international serbe (une sélection en 2008) un contrat jusqu’en 2014. Cette saison, le serbe de 23 ans est devenu un titulaire incontesté de la défense centrale niçoise, le deuxième rempart des Aiglons.
François Clerc : la revanche dans la peau
L’ex-international français (13 sélections) avait une sacrée revanche à prendre en venant à Nice. D’abord avec le destin : en août 2008, alors latéral gauche titulaire de l’Olympique Lyonnais, François Clerc subit une rupture des ligaments croisés du genou qui l’oblige à six mois de convalescence, ce qui a pour effet de mettre fin (pour le moment) à sa carrière internationale. Ensuite une revanche à prendre, même si il ne le dira jamais, avec son ancien club : à l’issue de la saison 2009-2010, n’entrant pas dans les plans de Claude Puel, l’entraineur rhodanien, il quitte l’OL. Sans club, on lui donne l’opportunité de s’entrainer avec l’effectif niçois en début de saison 2010. Et en septembre, il s’engage avec l’OGC Nice pour deux ans. Aujourd’hui, Clerc satisfait pleinement les dirigeants et le public rouge et noir. Il s’est même payé le luxe de marquer, dimanche dernier, le but qui qualifie Nice pour les huitièmes de finale de la Coupe de France aux dépens… de Lyon. Coïncidence ?
Drissa Diakité, l’homme de l’ombre
Dans toute équipe, il faut aussi un joueur que l’on ne voit pas beaucoup. Mais il s’agit le plus souvent de celui qui accomplit le gros du travail. On peut classer Drissa Diakité dans cette catégorie. Il est actuellement l’un des cadres de l’équipe depuis plus de quatre saisons. Polyvalent (il peut évoluer au poste de milieu défensif aussi bien qu’à celui de latéral droit), il est apprécié du public du stade du Ray pour son impact physique dans le jeu niçois, même si cette caractéristique lui vaut d’être l’un des joueurs les plus sanctionnés du championnat (5 cartons jaunes et un carton rouge cette saison en 14 rencontres). Le percutant international malien, natif de Bamako, possède une confiance hors norme dont il sait faire profiter ses partenaires dans les matchs importants.
En définitive, c’est le mélange de la jeunesse et de l’expérience, de la revanche et de l’ambition. Le secret de la défense de l’OGC Nice est là. C’est l’amalgame de quatre joueurs venus d’horizons différents, avec des vécus différents, mais qui ont la même ambition : faire de l’OGC Nice une muraille infranchissable pour les attaques adverses.
