Avec l’élimination en Coupe de France par Tourcoing le 22 février dernier, le Nice Volley Ball enchaîne une série de six défaites consécutives. Largués en championnat, les Niçois ont désormais un pied en Ligue B et n’ont plus le droit à l’erreur. Analyse d’un parcours chaotique avant le dernier déplacement face à St-Quentin, le 25 février.
« Déboussolés« . C’est le qualificatif employé par l’entraineur du Nice Volley Ball, Slobodan Lozencic, concernant ses joueurs après leur élimination en Coupe de France contre Tourcoing mardi soir, trois sets à rien. Mais qu’est-ce qui a tant déboussolé l’effectif niçois ? Pour cette rencontre, l’indisponibilité de deux joueurs-clé tels que Raphaël Mrozek et Ian Furneau était surement préjudiciable. De plus, ce déplacement dans le Nord de la France avait été abordé par le staff azuréen comme un match de préparation en vue de la suite du championnat.
Cinq défaites consécutives et un seul set gagné
Mais de ce fait, une autre question peut se poser : dans quelle situation se trouve le NVB en championnat pour qu’il sacrifie une épopée en Coupe de France ? La réponse est simple : il est en danger. Les volleyeurs niçois n’ont pas gagné en Ligue A depuis le 14 janvier dernier et la réception de… Tourcoing. Ensuite se sont enchaînés cinq défaites dans lesquelles Nice n’a pu inscrire qu’un seul set (contre Poitiers à domicile). Une mauvaise série qui fait mal, surtout sur le plan du classement général. Les coéquipiers de Rémy Kraska pointent en avant-dernière position (avec 15 points en 18 rencontres). Et ce qui est le plus problématique, c’est qu’ils comptent désormais cinq points de retard sur le douzième, et dernier non-relégable, Toulouse.
La saison dernière, le NVB, alors nouvellement promu parmi l’élite, avait effectué un relativement bon parcours en championnat, finissant à une honorable onzième place. Donc, logiquement, si l’exercice 2010/2011 semble plus difficile, c’est soit que la concurrence est d’un plus haut niveau, soit qu’il s’est passé quelque chose au sein du club azuréen qui l’a diminué.
La faute à qui ? A quoi ?
Première hypothèse : le changement d’entraineur à l’intersaison ne convient pas. La greffe n’a pas pris. Mais l’effectif ainsi que le groupe titulaire n’ayant pas radicalement changés, la faute ne peut pas être attribué à Lozencic (en tout cas pas complètement). Deuxième hypothèse : Nice a subi, tout au long de ce début de saison, les pépins physiques de ses joueurs, notamment celles de son meilleur joueur, l’attaquant brésilien Alex Damiao. Ce qui a handicapé l’équipe une bonne partie du championnat. De ce point de vue là, les blessures récentes de Mrozek et de Furneau ne sont évidemment pas de bonne augure pour la suite de la compétition. D’ailleurs, pour pallier l’absence de ce dernier, le club niçois vient d’engager un joueur bulgare de 25 ans issu du championnat de Russie, Aleksandar Simeonov.
Nice ou le complexe du « petit poucet »
Troisième hypothèse : même si les joueurs du NVB s’en défendent, un complexe d’infériorité vis-à-vis des autres formations de Ligue A s’est développé. A chaque fin de rencontre, s’il déplore le résultat, l’entraineur félicite son équipe « d’avoir pu faire jeu égal le temps d’une manche avec l’adversaire. Après, l’équipe a flanché physiquement ». Ces petites phrases de fin de match de plus en plus souvent prononcées par les Niçois font penser qu’ils n’ont pas l’ambition nécessaire au plus haut niveau. Ou alors, dans son fort intérieur, Nice s’est déjà préparé à une descente en division inférieure.
Pourtant, tout espoir n’est pas perdu. Ils comptent un match en retard (contre Paris), et ils affrontent vendredi 25 février le dernier du classement St-Quentin. Le moment pour cette équipe niçoise de prouver qu’on a tort de les avoir enterré trop vite, le moment pour eux de prouver qu’ils ont du cœur et de l’amour propre. Et les matchs qui arrivent seront peut-être révélateurs.