Avec 7 candidats dont trois arrivant en tête sur 8 cantons possibles à Nice, le Front National aura été l’invité, pas forcément surprise, de ce premier tour des cantonales niçoises. Un invité qui proposera donc des seconds tours inédits dans certains cantons comme dans le 12ème avec Benoît Kandel (UMP) face à Michel Cotta ou encore dans le 7ème où s’affronteront Thierry Venem (FN) et Bernard Baudin (UMP), laissant sur le carreau la conseillère générale sortante, Dominique Boy Mottard (PRG).
L’épouse de Patrick Mottard (PRG), qui se verra lui opposé dans le 5e canton à un autre FN en la personne de Alexandre Mascagni, n’est pas la seule à avoir fait les frais de la montée du Front puisque Frédérique Grégoire Concas ne pourra pas, elle non plus, défendre à nouveau ses chances face au conseiller général sortant et 1er adjoint de la ville de Nice, Benoît Kandel.
Déception amoindrie pour Bernard Asso et Daniel Benchimol, tous deux membres de la majorité municipale niçoise, qui seront bien présents au rendez-vous du second tour mais en laissant le fauteuil de leader aux deux candidats frontistes, Jean-Philippe Lefèvre et William Paris. Seul le 14e canton échappe donc à la règle puisque, Jacques Peyrat éliminé dès le premier tour, ce sera un face à face intéressant qui sera à suivre entre le conseiller général socialiste sortant, Paul Cuturello, et Dominique Estrosi-Sassone qui a déjoué les pronostics en terminant en tête de ce premier tour.
Chasse à l’abstention
Mais, une fois de plus, les électrices et électeurs auront été les grands absents de ce scrutin avec une abstention record frisant les 60%. Il faudra donc remettre la machine électorale en ordre de marche pour les différents candidats qui n’auront qu’une petite semaine pour ramener aux urnes les citoyens. Branle-bas de combat donc dans toutes les équipes qui dès ce matin étaient déjà à pied d’œuvre dans les quartiers pour communiquer du mieux possible sur leur favori.
La question reste entière ? Comment en quelques jours donner des raisons valables aux citoyens pour les convaincre de faire valoir leur droit ? A chacun ses réponses et à chacun sa méthode pour réussir cet improbable pari. Campagne de terrain, réunion publique, présence dans les quartiers ou encore communication directe et indirecte, chacun y va de ses remèdes en espérant que la maladie ne soit pas aussi grave que ce premier tour laisse présager.
Sondages et pronostics déjoués
A en croire les derniers sondages ainsi que les pronostics, rien ne laissait présager de tels duels dans les cantons niçois et c’est bien preuve, une nouvelle fois, que ce sont les urnes qui ont bien le dernier mot et que ce n’est qu’une fois le bal terminé que l’on paye les musiciens. Grosses caisses et trompettes peuvent se ranger au placard pour certains alors qu’ils s’imaginaient sans doute déjà installés à la place du chef d’orchestre.
Difficile donc de se hasarder une nouvelle fois à un jeu de pronostic sur des cantons niçois qui ne sont peut-être pas au bout de leurs surprises.
Rendez-vous est donc pris dimanche 27 mars prochain afin de savoir si les électrices et électeurs on fait l’effort dominical nécessaire afin de donner une crédibilité à un scrutin qui en a manqué cruellement lors de son premier opus !