Après la délibération des Conseils communautaires de Nice Côte d’Azur, du Mercantour, de la Tinée et de la Vésubie-Mercantour du 18 avril dernier, le Préfet des Alpes-Maritimes a signé le 21 avril un arrêté autorisant le projet de création de la Métropole Nice Côte d’Azur au 1er janvier 2012 après l’exécution des différentes procédures prévues à cet effet par la Loi.
L’évidente relation entre ces deux actes (celui politique du vote des conseils communautaires et l’autre administratif du représentant de l’Etat) explique mieux l’urgence de l’action de Christian Estrosi qui a voulu profiter du bon résultat des cantonales et de l’imminent départ du Préfet Lamy pour créer une situation de fait concernant ce dossier très important pour la gouvernance politique du territoire et de son positionnement politique en perspective future.
Écarté du Gouvernement et de la direction de l’UMP, le futur président de la Métropole avait besoin reprendre la situation en main et donner la démonstration de son autorité : succès aux cantonales (avec une UMP en difficulté au plan national) et création de la métropole ( la première en France dans le cadre de la reforme des collectivités) sont deux belles cartes à jouer.
Cependant, le maire de Nice sait très bien qu’un projet si nécessiteux d’un cadre politico-administratif parfait, doit aussi avoir des contenus probants pour ne pas devenir un « castellum aquae ». Et donc, dès le feu vert préfectoral, il n’a pas tardé à dévoiler sa vision opérationnelle de la future métropole avec à ses côtés les présidents des autres inter-communales attentifs mais silencieux en application du « principe de domination » : il y a le patron et puis les autres.
Christian Estrosi : « La réforme territoriale à pour objectif de doter la France de Métropoles compétitives, rendant le paysage urbain français plus lisible et apte à se confronter aux métropoles européennes.
Saisir cette opportunité et la transformer en ambition est faire de la Métropole NCA le laboratoire de la France Urbaine du XXI siècle avec comme ambition « le mieux vivre dans les territoires » et de créer les emplois de demain ».
« La future Métropole sera avec l’OIN (Opération d’Intérêt National) le levier pour le développement économique du territoire qui se veut « unique »: son positionnement géographique fait de son isolement un atout et une necéssite pour inventer des nouvelles formes de mieux vivre comme elle a inventé il y deux siècles le tourisme de bord de mer ».
Les orientations stratégiques du masterplan
la santé et les bio-technologies (Pasteur II et autres Centres Nationaux de RD
Eco-Vallée (10OOO héctares) qui sera un moteur d’innovation, création et implantation d’entreprises et d’emplois
les « green technologies »
une offre globale en matière de déplement et transports ( schéma global aéroport, TGV, intermodalité tram, politique tarifaire, véhicules électriques)
le tourisme ( 4,5 millions de visiteurs/an à Nice, 1.5 milliard de recette, 75000 emplois directs et 150OOO emplois induits)
Le développement économique sera organisé autour d’une gouvernance entre la Métropole, le Conseil général, l’EPA ( établissement publique qui gère l’OIN) et la Chambre de Commerce (qui elle aussi deviendra Métropolitaine en se substituant à celle Régionale dans certaines compétences) dans le cadre d’une « Charte de développement de la Métropole » et axé sur l’attractivité économique via la création d’une « agence d’attractivité » fusionnant ainsi la promotion touristique, économique et recherche qui sera renforcé avec la création de l’agence d’attractivité fusionnant la promotion touristique, économique et sur la recherche.
De même, une stratégie sera mise en place en matière de développement durable pour réduire la vulnérabilité et la dépendance énergétique du territoire avec comme objectif la production de 28% des besoins d’électricité au présent et 33% en 2020 ainsi que de 10% de ceux de chauffage et climatisation grâce aux biomasses et géothermie marine.
