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22 novembre 2024

Début de la campagne électorale pour la Présidentielle pour Christian Estrosi et Eric Ciotti

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It’s go! C’était le cri que les chefs caravaniers donnaient de la voix au temps de la conquête de l’ Ouest comme signal de départ d’un voyage.
« Go West » répondaient les autres membres de la caravane et le voyage commençait pour devenir parfois une véritable aventure ! Christian Estrosi et son alter-ego Eric Ciotti sont depuis quelques temps déjà en campagne électorale pour la Présidentielle de 2012 et pour les élections politiques qui suivront dans la foulée.


estrosiciotti.jpg C’est la confirmation pour les deux hommes forts de la droite azuréenne de la répartition de leurs rôles : sécuritaire pour le président du Conseil Général et héros du « popularisme (attention à ne pas confondre avec …populisme) social », qui est son nouveau fond de commerce, pour le maire de Nice.

Nous éviterons de revenir sur les propos d’Eric Ciotti qui ne bougent pas d’un iota de son registre habituel et un tantinet répétitif qui est maintenant le sien (attention tout de même à la psychose « acted out » !) : tolérance zéro pour tout ce qui est défense de l’ordre public et social et surtout rigueur face à l’immigration.

Quant à Christian Estrosi, il manifeste toute sa fidélité au Président de la République sortant en invoquant sa future candidature (« c’est à toi Nicolas d’y aller ») et ironise même sur ceux de son propre parti qui avaient évoqué l’hypothèse d’une primaire à droite. Toutefois, le registre de son volet politique semble s’éloigner de plus en plus de celui du Chef de l’État.

Bien sûr, loyauté oblige, il va revendiquer en termes positifs le bilan du Président Sarkozy en citant les réformes réalisées et la réussite en politique internationale. Mais, en politicien avisé, il a naturellement oublié de dire que tous les indicateurs socio-économiques sont négatifs et que cette aura internationale prétendue est surtout un effet de miroir, autoproclamée par l’intéressé (ah, le super-ego!) et ses séides.

Le président départemental UMP endosse lui l’armure du combattant pour une plaidoirie contre les socialistes et les patrons du CAC 40 à l’origine de la crise économique et cause des difficultés sociales actuelles. Et de revendiquer pour soi-même le rôle d’ interprète de la « France réelle » en opposition à la « France virtuelle » au nom du… gaullisme social.

Mais si Christian Estrosi se veut dans ces propos « gaulliste social » , l’est-il dans les faits ?

Son action se caractérise par le « social-popularisme » , l’attention au monde économique des PME alors que le gaullisme social avait son axe préférentiel dans la grande industrie et particulièrement celle d’État.

Le maire de Nice se veut aussi homme pragmatique, résolument à côté de la « France des bâtisseurs » qui agit en lieu et place de la « France des querelleurs ». Sa sensibilité est celle d’un homme de terrain , alors que les acteurs du gaullisme social étaient plutôt des hommes d’État Major, des technocrates du Plan.

Si on peut avancer une (modeste) opinion, on dirait que les options politiques de Christian Estrosi s’inspirent davantage des principes constitutifs de la Fabian Society (un think-thank fondé en Angleterre vers la fin des années ‘800 et qui encore aujourd’hui offre une importante contribution au débat politique d’Outre-Manche) qui restent toujours inchangés depuis sa fondation: « Les membres de la Société affirment que le système « compétitif » assure le bonheur et le confort du petit nombre au détriment de la souffrance du plus grand nombre et que la Société doit être reconstruite de telle manière qu’elle garantisse le bien-être général et le bonheur ».
Et par ailleurs ce fut un des ses plus brillants membres et penseurs, l’économiste post-keynésien Nicholas Kantor qui donna les fondements théoriques à la micro-économie dont la valorisation est un des chevaux de bataille du maire de Nice.

Nous sommes certains que Christian Estrosi pourrait se reconnaître dans les valeurs « fabianistes ». Parce que associationisme démocratique et solidarité, foi et patriotisme, liberté et internationalisme, sécurité et harmonie sociale ne sont-ils pas les piliers d’une société plus équilibrée et plus juste, plus attentive aux individus et à la collectivité, où on ferait mieux vivre ?

Alors , il est vrai que la vie politique n’est pas sans contradictions, mais se dire fidèle de Nicolas Sarkozy et pratiquer une politique « social-populaire » opposée au libéralisme économique et social du Président de la République… passe encore.

Mais se dire de droite et finir sous la bannière du « labourisme » … franchement ce ne serait pas un peu trop !!!

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