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22 novembre 2024

Un livre engagé pour le Lieutenant Nicolas Barthe

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Nous sommes en 2003 et Nicolas Barthe vient d’entrer dans sa 22ème année d’existence quand il décide de s’engager dans l’armée de l’air. Diplômé de l’Université Nice Sophia Antipolis et de Sciences Po Paris, Nicolas devient le lieutenant Barthe, futur chef de section de combat au 21ème régiment d’infanterie de marine. Une voie pas forcément tracée pour ce jeune ancien éducateur sportif et responsable associatif dans le milieu étudiant niçois et azuréen.


barthe_soldat.jpgPeut-on encore donner sa vie pour sa patrie ? C’est une des premières questions que l’auteur se pose dans un monde qu’il décrit avec émotion et sincérité. Vivre loin de sa famille et des siens dans des conditions périlleuses et parfois même très dangereuses, c’est un choix à faire que Nicolas Barthe à fait avec son lot de convictions mais aussi de peurs et de doutes.

Peu nombreux sont les ouvrages qui relatent la vie au quotidien au cœur de l’armée et qui de plus est d’un conflit et c’est avec la participation du journaliste Alexandre Kauffmann que le lieutenant Barthe offre un récit criant de vérité.

Nicolas Barthe sera le samedi 21 mai à 17h à la Fnac de Nice, avenue Jean Médecin, puis au Festival du Livre de Nice le 18 et 19 juin 2011.

Nice Premium : Nicolas Barthe, pourquoi et comment est née cette idée du livre Engagé ?

Nicolas Barthe : Depuis tout jeune, j’aime écrire. Mes carnets de voyages se sont transformés en journaux de marche suite à mon engagement militaire. Pouvoir témoigner de ce que je vis avec mes camarades auprès du monde civil et des futurs engagés était mon moteur. Je souhaitais proposer aux gens de se faire une idée sur le métier de militaire. Je partage donc mes moments exaltants, mais aussi mes périodes de doutes.

NP : Vous commencez votre récit par une lettre à votre Mère. Pourquoi ce choix ?

NB : Le choix de servir son pays par les armes a des conséquences sur son entourage. Le sentiment de fierté le dispute à la peur. Pour les mères, je pense que voir partir son fils sur des territoires hostiles est très difficile. S’engager et quitter ses proches est un choix qui peut paraître égoïste. Je tente dans cet ouvrage de l’expliquer.

barthe_engage.jpgNP : Comment franchit-on la barrière pour passer de Sciences-Po à l’armée ?

NB : Pour devenir officier au sein de l’Armée de Terre, j’ai du me préparer physiquement pendant mon année de Master. Mon diplôme en poche, j’ai souscrit, en 2003, un contrat d’un an puis de huit. En 2008, j’ai réussi le concours interne pour devenir officier de carrière.
Il est très difficile de rejoindre les rangs de l’armée, il y a de la concurrence parmi les candidats.

NP : Quels sont les souvenirs qui resteront à jamais gravés dans votre mémoire après votre dernier conflit ?

NB : L’atrocité, la violence que certains sont capables de déclencher. Les pièges sur les routes, les combats très durs.

NP : Comment a été interprété votre projet par votre hiérarchie ?

NB : Ils ont été très septiques dans un premier temps, puis m’ont fait confiance et laissé carte blanche.

NP : Avez-vous eu des difficultés pour le faire aboutir ?

NB : Ce projet a abouti grâce à l’écrivain-reporter Alexandre KAUFFMANN. Seul, je n’aurais jamais pu expliquer au monde civil mon expérience militaire. Il est venu en mission et s’est retrouvé au milieu des combats. Il a réussi à me faire dire des mots enfouis qui sont la source des raisons de mon engagement.

NP : On sent Nice bien présente en vous et dans vos écrits…. ?

NB : Avec un père qui m’a élevé dans l’amour de notre cité, je ne peux que rendre hommage à ma ville. Quand on est loin, on se rend compte de toute la chance que nous avons de vivre à Nice. Avec mes camarades azuréens, nous nous retrouvions et nos discussions nous apportaient un moment de bonheur dans ce pays en conflit.

NP : Quels sont à présent vos projets au sein de l’armée et en qualité d’écrivain ?

NB : Je pars fin octobre au Gabon pour quatre mois. Je serai là-bas en tant que force pré-positionnée en mesure d’évacuer des ressortissants français dans n’importe quel pays africain. Depuis mes voyages estudiantins, j’écris mes carnets de voyage, je vais donc continuer…de l’autre côté de la Méditerranée.

NP : Enfin, une dernière chose à ajouter ?

NB : Je suis toujours disponible et prêt à répondre à toutes les questions des niçoises et niçois. Je serai le samedi 21 mai à 17H00 à la Fnac, avenue Jean Médecin puis au Festival du Livre de Nice le 18 et 19 juin.

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