On connaissait le chef d’entreprise à la fibre associative, c’est l’artiste contemporain que l’on peut découvrir jusqu’au 15 juin en la chapelle Olivo de Beaulieu sur Mer en la personne de Robert Roux. Une exposition à ne rater sous aucun prétexte pour les amoureux du Pop Art et du Nouveau réalisme français.
« Nous sommes ainsi confrontés à un paradoxe avec les tableaux « audio-visuels » de Robert Roux. D’un côté, une débauche d’images de marque qui nous sont si familières qu’elles font quasiment corps avec nous, comme autant de signes d’appartenance à un même corps social, mais de l’autre, un découpage et un réassemblage de ces mêmes mots-images qui nous les rend presque étrangers, opaques, au point que ces derniers nous renvoient le miroir de notre propre étrangeté, étrangeté aux autres autant qu’à nous mêmes et à notre propre culture » C’est Norbert Hilaire, Professeur des Universités qui dirige le Département des Sciences de la communication de l’Université de Nice Sophia-Antipolis qui analyse ainsi le travail de l’artiste.
Mais pour en savoir plus sur celui qui manie, compresse ou assemble Coca Cola, Schweppes ou Lipton, quelques questions auxquelles Robert Roux a bien voulu répondre…
NP : Robert, heureux de ce vernissage et de l’exposition à venir ?
RR : Oui, bien sur, très heureux de pouvoir exposer dans un si..beau lieu (sic) ..l’endroit est magnifique et sublime le travail que l’on présente..et puis, j’ai été touché par le nombre et la qualité des personnes qui sont venus a ce vernissage..
NP : Que va-t-on découvrir dans la chapelle Santa Maria de Olivo jusqu’au 15 juin prochain ?
RR : 17 pièces réalisées dans les eux années précédentes, dont une grande croix réalisée pour l’exposition “coke en stock” qui réunissait douze artiste Niçois autour de la marque coca-cola. Cette œuvre s’intitule “in coke we trust” et trouve parfaitement sa place dans cette magnifique chapelle..
NP : Aussi impliqué dans l’art que dans la vie publique alors ?
RR : Oui, aussi impliqué, je dirais même depuis plus longtemps, mais plus discrètement ! il aura fallu la stimulation de Véronique ma compagne et de l’artiste Yves Hayat pour que j’ose enfin présenter ce travail que je faisais depuis des années. Et puis, je suis collectionneur, et la fréquentation des artistes a été a la fois un frein (ils sont tellement bons!) et un encouragement de leur part.
NP : Est-ce vital pour toi de pouvoir naviguer entre entrepreneuriat, l’associatif et l’art ?
RR : Je ne pense pas que l’entreprise, l’art et l’associatif soit dissociable.. ..par définition les entrepreneurs aime créer, innover, inventer.. Pas étonnant qu’il y ait autant de collectionneurs parmi eux, et de nombreux artistes également qui se révèlent sur le tard…
NP : Si je te dis Warhol… ?
RR : Si tu me dis « Warhol.. » je te réponds « Whaouuuu!!!.. » quelle référence! plus sérieusement Wharol, pape du pop art a singulièrement promu l’utilisation des marques commerciales et des objets de consommation
NP : Quelle performance artistique rêverais-tu réaliser ?
RR : Mon rêve artistique, comme beaucoup d’artistes, décorer entièrement une petite chapelle…
NP : Selon toi, l’Art dans sa globalité a-t-il la place qu’il mérite ou qu’il se doit d’avoir à Nice ?
RR : non, loin de là ! Le capital artistique de notre Ville est très insuffisamment exploité.. ..Nice devrait un immense Musée, de la la taille du Guggenheim de Bilbao, de celui de la Reine Sophie a Madrid, cela attirerait les touristes du monde entier.. Il devrait également y avoir un Salon d’Art Moderne digne de ce nom. Quand aux galeries elles sont nombreuses, et il y a beaucoup, beaucoup d’animations, d’événements, de vernissages, de performances.. ..mais dans le domaine artistique, les “chapelles” sont nombreuses, la communication difficile, et les égos forcément surdimensionnés, rien qui ne facilite en fait la diffusion et la promotion de ces événements.
NP : Enfin, est-ce Robert Roux va bientôt exposer à Nice ?
RR : j’aimerais bien exposer a Nice !.. ..mais en dehors de Jean Jacques CHAUBARD, qui a eu la gentillesse de présenter mon travail il y a plus de deux ans, les propositions que j’ai eu ne correspondent pas a mon travail. Mais rien ne presse…
