La Ville de Menton vient de réaliser au niveau du Cours Georges V un projet innovant en matière d’éclairage public. Les anciens lampadaires « boules » ont été remplacés par des candélabres Led régulés par détecteur de présence. Un procédé unique en France !
Ce projet répond à trois objectifs définis dans les lois sur l’environnement des « Grenelle 1 et 2 »
Réduire la pollution lumineuse engendrée par des luminaires qui éclairent également vers le ciel :
Les anciens lampadaires « boules » provoquaient une déperdition importante du flux lumineux en causant des nuisances au voisinage notamment aux appartements situés à proximité qui étaient en partie éclairés par les lampadaires.
Ce phénomène de pollution lumineuse à des effets très significatifs sur les populations animales, végétales et humaines sur lesquelles ont été observés de multiples dérèglements comportementaux et physiologiques.
Les nouveaux lampadaires ont leur flux lumineux dirigé uniquement vers les trottoirs et la chaussée ce qui optimise le rapport entre énergie consommée et intensité du rendu lumineux en supprimant toute déperdition.
Utiliser les dernières technologies en matière de sources lumineuses afin d’obtenir un rendement énergétique optimum :
Nous avons de ce fait remplacé 31 luminaires équipés de lampes fluo de 125 watts par 12 luminaires équipés de Led de 59 watts. Cette mesure nous permet de réaliser une économie de plus de 80 % des puissances consommées avec un meilleur rendu lumineux, donc un éclairage plus performant.
Asservir les équipements d’éclairage public par des systèmes de régulation intelligents qui réduisent le flux lumineux en fonction des besoins lié à la fréquentation des usagers :
Les douze luminaires Led installés intègrent une cellule de détection de présence.
Chaque luminaire est équipé de 4 rangées de Led, lorsque la cellule ne détecte pas de présence d’usager sur les trottoirs ou sur la chaussée, seules 2 rangées de Led sont alimentées et donnent un éclairage d’ambiance.
Lorsque la cellule détecte la présence d’un piéton ou d’un automobiliste dans un rayon de 16 mètres, l’ensemble des rangées de Leds s’allume pour donner un éclairage optimum qui a fait l’objet d’une étude précise d’éclairement.
Sur les 11 heures en moyenne de durée d’éclairage nous estimons que le dispositif fonctionnera à 50 % pendant 6 heures ce qui permettra de réaliser, grâce à ce dispositif de régulation, une économie supplémentaire de puissance consommée de près de 30 %.
En conjuguant l’ensemble de ces innovations technologiques nous réduirons les coûts d’exploitation de cette installation de près de 86 %.
En matière de CO² c’est un gain de 88 % qui est obtenu en additionnant la réduction des puissances consommées et le bilan carbone du matériel installé puisqu’à ce titre indicatif la durée de vie d’une lampe Led est de 50 000 heures alors que celle des lampes classiques à incandescence est de 12 000 heures.
L’éclairage public constitue pour les communes 23 % de la facture globale d’énergie et 38 % de la facture d’électricité. Cela représente en moyenne un coût annuel au point lumineux de 40 à 70 €uros.
En France, 9 millions de lampes serviraient à éclairer villes et campagnes, ce qui représente 1 260 MW soit l’équivalent d’un réacteur nucléaire.
Au niveau de la commune 5200 points lumineux éclairent nos rues et nos chemins pour un coût annuel de près de 300 000 €uros.
D’autres dispositifs en matière de réduction d’énergie ont déjà été mis en place sur la commune comme des armoires de régulation d’intensité installées en 2010 qui permettent un gain de 30 % sur les puissances consommées, ainsi que des candélabres solaires mis en place dans le square Ferdinand de Lesseps à Garavan.
Le but est bien entendu de réduire de façon significative la facture d’électricité qui pèse sur le budget de fonctionnement de la commune avec pour objectif de réaliser à terme une économie de 30% soit 100 000 €uros par an.
Ces mesures permettront, également, de répondre aux prescriptions des Lois « Grenelle » 1 et 2 sur l’environnement en matière de réduction d’émission de CO², ainsi qu’aux directives du plan climat initié par le Conseil Général afin de maîtriser les puissances consommées de l’éclairage public qui participent de façon significative à la pointe de consommation d’énergie que nous avons du mal à gérer dans notre département et qui nous a valu en 2010 des opérations de délestage sur le réseau.